25.9.15

SE FAIRE PLAISIR

Quelles variétés ? 

Quand on a décidé de créer une collection d'iris, bien des questions se posent. Je suis passé par là il y a plus de trente ans, et au fil des années, j'ai eu à résoudre certains problèmes ; j'ai aussi eu à constater des erreurs que j'avais commises et que j'aurais pu éviter si j'avais, à l'époque, pu profiter de l'expérience d'autres collectionneurs. Je vais essayer ici de parler de mes loupés et de mes tâtonnements. Pour aider, autant que possible, les débutants.Quelles variétés ? Quand j'ai commencé à collectionner les iris, je n'y connaissais absolument rien. J'étais seulement subjugué par leur beauté et la richesse de leurs couleurs. Aussi ai-je acheté n’importe quoi, uniquement poussé par mon admiration. Ce n'est que peu à peu que j'ai affiné mes choix. Puis est venue une seconde période pendant laquelle j'ai été atteint de boulimie : je voulais tout, de plus en plus d'originalités quelles qu'elles soient. Il m'a fallu bien des années pour que je m'assagisse et que ma collection s'enrichisse de variétés de plus en plus importantes sur tous les points de vue. Faut-il conseiller d'agir autrement ? Je n'en suis pas certain. En effet se laisser porter par ses goûts et ses envies du moment n'est pas une mauvaise chose. Il est en effet toujours possible de revenir sur un choix qui apparaît comme malencontreux, comme il est possible de ne point conserver une variété qui ne veux pas se comporter avec fidélité ou qui refuse de pousser, ou de fleurir.

 La seule erreur que j'assume, c'est celle d'avoir accordé une place trop importante à ce que je croyais être de l'originalité (des variétés rares, en provenance d'hybrideurs plus ou moins doués ou judicieux dans leurs sélections) et qui n'était que maladresse ou poudre aux yeux.

En tout cas une erreur que je n'ai pas commise, mais dont je crains qu'elle ne soit fréquente chez les débutants, c'est celle de se jeter sur les nouveautés, pour être l'un des premiers à posséder tel ou tel iris apparemment flatteur, mais dont les qualités ne sont pas confirmées par le fil du temps. Aujourd'hui on constate une inflation de nouveaux cultivars, souvent de séduisante apparence, qui envahissent le marché et étouffent les réels progrès sous une foule de redites ou de plantes simplement « dans le vent ». A mon avis, mieux vaut attendre quelques années avant de faire l'achat, souvent coûteux au moment de sa mise sur le marché, d'une variété non éprouvée dont on constatera surtout les défauts.

Autre conseil : il est préférable de n'enrichir sa collection que par des plantes que l'on a vues « in vivo », surtout lorsque la réputation des obtenteurs n'est pas durablement acquise. Les catalogues – papier ou virtuels – parent souvent ce qu'ils proposent de vertus ( et surtout de couleurs) qui ne reflètent pas exactement la vérité.

Enfin il est bon de connaître les qualités qui font un bon iris, pour n'acquérir que des variétés qui donneront entière satisfaction. Mais on peut bien aussi avoir un coup de cœur, même si on doit être un peu déçu. Après tout, c'est par nos erreurs qu'on progresse.

1 commentaire:

gerard a dit…

Bien d'accord sur l'essentiel. Sur catalogue, on ne voit que la fleur. On sait que dans les concours celle-ci ne représente qu'une part minoritaire de la note. Le branchement et le nombre de boutons, la tenue de la fleur et de la tige sont tout aussi important, si l'on veut avoir une longue durée de floraison