28.8.15

NOUVELLE CHRONIQUE

À partir de la semaine prochaine, une nouvelle chronique hebdomadaire verra le jour. Elle s'appellera "Se faire plaisir" et traitera des situations qui se présentent au collectionneur d'iris, et des manières de les surmonter pour disposer d'un collection agréable, et se faire plaisir.

HONNEUR À KEITH KEPPEL

Avec six Médailles de Dykes, Keith Keppel est actuellement le plus « capé » des obtenteurs d'iris. 

C'est l'occasion de l'honorer, en images, comme il le mérite, après cinquante ans de carrière et encore plein de projets. 

Premier épisode : Au début. 



 'Babbling Brook' (1969) (Galilee X Symphony) Première Médaille de Dykes, premier succès. 


'Ballyhoo' (1968) (Siva Siva X Diplomacy) On aurait pu choisir 'Vaudeville', frère de semis... 


'Charmed Circle' (1968) ((Happy Meeting x Rococo) X (Full Circle x Rococo)) Un bon début chez les plicatas, une réussite sur tous les plans. 


 'Humoresque' (1961) (Snow Flurry X (Maisie Lowe x Stratosphere)) Un des tout premiers enregistrements, mais aussi un des tout premiers « broken color ».

VIE ET MORT D'UNE FLEUR

Dans la fraîcheur de la terre, à peine atténuée par quelques pâles rayons de soleil, la torpeur de l'hiver va cesser. A l’extrême pointe du rhizome de l'iris, une révolution se prépare. Les cellules commencent à se multiplier et à se spécialiser. Un triple panache feuilles ne va pas tarder à se développer. Bientôt vont apparaître les extrémités minuscules de ce trio. En quelques jours le sol va laisser s'extirper trois petits points d'abord d'un jaune un peu crémeux puis prenant peu à peu la couleur verte de la chlorophylle. C'est l'amorce de la future floraison. Les pointes de droite et de gauche vont grandir et chacune se diviser en panaches de trois pousses, trois feuilles qui vont rapidement grandir, tandis que la pousse du milieu, au début totalement semblable aux deux autres, va connaître un développement différent. Il va falloir attendre au moins trois semaines pour que l'on puisse faire le distinguo. Avec une vigueur incroyable l'iris, puisant dans les réserves de sucre de son rhizome et complétant son alimentation par les substances aspirées par ses racines, va grandir de près d'un centimètre par jour. Le mois de mars est maintenant au milieu de son cours. Le champ d'iris, jusque là triste et vide, prend peu à peu sa couleur de printemps. On sent chaque jour combien la nature a hâte de mener au jour sa mission de vie.

  L'iridophile impatient va chaque matin vérifier que le mystère du renouveau prépare la future floraison. Les deux triples panaches de feuilles grandissent presque à vue d’œil. Ils s'écartent un peu de la verticale qui était leur direction initiale et s'inclinent légèrement de manière à laisser assez de place entre eux pour que le troisième panache, celui du milieu, puisse prendre ses aises. Celui-ci marque son originalité en s'élevant bien droit. En passant délicatement la main sur la base de ce panache, on sent que gonfle une surépaisseur que l’œil mettra plusieurs jours à distinguer. C'est l'amorce de la tige florale et des premiers boutons floraux.

Tout va maintenant très vite. Les froides nuits du début d'avril ne freinent pas l'élan de la végétation. Mais attention au gel, néanmoins ! Il arrive que les fleurs hâtives, dont les tiges, tendres, apparaissent au centre des nouvelles pousses, ne résistent pas à une gelée matinale. Heureusement le 23 avril, le dragon glacé sera transpercé par la lance de St Georges et l'amateur d'iris verra ses craintes s'éloigner... Désormais la floraison est en route pour de bon.

 Les panaches latéraux vont cesser de croître, mais la hampe florale, emportée par son élan, va s'élever, rigide et majestueuse, au-dessus du feuillage. Les boutons s'enflent et prennent cette forme en quenouille caractéristique qui annonce l'éclosion prochaine des fleurs dont, peu à peu, on distingue les premières couleurs, celles des sépales, délicatement enroulés autour de ce que la fleur a de plus précieux, ses appareils de reproduction. On pressent que l'éclosion est proche, mais on ignore quand elle va se produire : il y a tout un tas de paramètres que l'on ne maîtrise absolument pas : humidité, chaleur, fraîcheur, maturité des organes sexuels... Brusquement, la fleur décide de se déployer : en un instant les trois sépales s'écartent et s'inclinent tandis que les pétales, encore un peu fripés et blottis les uns contre les autres se gonflent comme les ailes d'un nouveau papillon et mettent en place leur parasol protecteur au-dessus des stigmates et des étamines.

 La fleur est un formidable appareil sexuel. Est-ce ce qui fait sa séduction ? Est-ce le mystère qu'elle dissimule en même temps qu'elle l'expose ? Tout est fait pour la reproduction, et uniquement dans ce but. Les couleurs, vives, attirantes, incitent les insectes à la visite. Les barbes, leurre diabolique, prennent les bourdons par la patte pour les conduire au saint des saints, là où le nectar les attend pour les récompenser de leur intervention. En passant, sans qu'ils s'en doutent, ils vont se charger de pollen et, lorsqu'ils visiteront une autre fleur, la lame poisseuse du stigmate va s'incliner mécaniquement pour recevoir cette précieuse semence mâle que personne d'autre que ces gros bombyles n'est en mesure de lui apporter. La fécondation se déroule au vu de tout l'univers, mais la beauté qui l'entoure est tellement saisissante qu'elle en masque innocemment l'impudeur.

Sitôt la fécondation réalisée, la fleur n'a plus d'importance. Quand du pollen a été déposé sur la lèvre collante du stigmate, commence une véritable course entre les grains pour étendre leur tube jusqu’à l’ovule. Le voyage est long et plein d’embûches. Les noyaux de sperme (ils sont au nombre de deux) glissent à l’intérieur du tube et descendent vers l’ovule où ils vont pénétrer par un minuscule orifice et accomplir leur œuvre de vie. Un grain de pollen féconde un ovule et un seul. Il met environ huit heures pour se développer et parvenir au contact de celui-ci. Même si les grains de pollen ne sont déposés que sur une seule des trois lèvres stigmatiques ; ils féconderont néanmoins l’ensemble des ovules, dans les trois compartiments de l’ovaire : encore une merveille de la nature ! La fleur, quant à elle, peut maintenant s'effacer. Sa vie n'aura été que d'une durée minimale : deux, peut-être trois jours, au cours desquels elle a exhibé tous ses charmes. Mais que ceux-ci aient été couronnés de succès avec la réussite d'une fécondation, ou que rien ne ce soit passé, la fleur disparaîtra rapidement car pour que toutes les chances soient réunies en vue d'une reproduction garantie il faut que l'attirance des fleurs soit en permanence à son plus haut degré et, par conséquent, que la fraîcheur et l'attirance restent parfaites. Quand la nature estime que ces qualités ne sont plus au top, elle sacrifie la fleur. Celle-ci se fane et se rétracte en quelques heures. Elle replie ses sépales qui se fripent et s'amollissent tandis que les pétales fondent comme un soufflé qui a trop attendu. Ce qui était une splendeur n'est plus qu'une petite masse informe et gluante. Sous l'action des rayons du soleil toute l'humidité contenue va s'évaporer et ce qui était la fleur devient un tortillon sec et brun qui finira par tomber, un peu comme une sorte de cordon ombilical.

Il n'y a plus qu'un souvenir de fleur, en l'occurrence l'enveloppe chitineuse qui a contenu le bouton floral pendant le temps qu'il lui a fallu pour atteindre son plein développement. Celle-ci, de même que ses voisines qui ont tenu le même rôle, va rester en place jusqu'à ce que la hampe florale, désormais inutile, ne sèche à son tour et se ratatine. Tout cela viendra à disparaître en trois ou quatre semaines si on n'a pas pris auparavant la peine de couper ces éléments devenus inutiles et disgracieux. Parfois, souvent même, la hampe florale conserve un brin de vie. C'est quand elle porte une ou plusieurs capsules fécondées qui vont gonfler et mûrir tout au cours de l'été. Veut-on récolter les graines ? Ces hampes devront être protégées de manière à ne point être brisées au cours des deux mois de gestation. Sinon, point de grâce : le sécateur évitera que la plante ne s'épuise à fabriquer des graines inutiles. Il est préférable qu'elle affecte toute sa vigueur à reconstituer ses réserves de glucides et à développer un nouveau rhizome pour la floraison de l'année suivante. Rendez-vous est donné pour le prochain mois de mai !

21.8.15

LAURIERS 2015 AUX ETATS-UNIS

Les résultats de la course aux honneurs pour 2015 ont été publiés le 13 août. Ils sont intéressants sur plusieurs points qui marquent une évolution de l'opinion des juges.

 Dykes Medal

 'Gypsy Lord' (Keppel, 2005) 

 'Swans in Flight' (Hollingworth, ) SIB 


 'Absolute Treasure' (Tasco, 2006) 


'Montmartre' (Keppel, 2007)

L'attribution de la médaille à 'Gypsy Lord' n'est pas à proprement parler une surprise. Après l'avoir frôlée en 2013 puis en 2014, cette variété, déjà récompensée d'une Franklin-Cook en 2008 et de la Wister Medal en 2012 était en première ligne pour la distinction suprême. Pour son obtenteur, c'est une sixième(1) DM qui rejoint ses autres trophées, une situation qui ne s'était encore jamais produite dans l'histoire de la DM. Rappelons les noms de ses cinq premières médailles : 'Babbling Brook' en 1972 'Crowned Heads' en 2004 'Sea Power' en 2006 'Drama Queen' en 2011 'Florentine Silk' en 2012.

 L'autre fait marquant est l'apparition d'un iris de Sibérie à la seconde place de ce classement. Cela veut-il dire que la diversification des catégories dans l'attribution de la DM, marquée ces dernières années par les victoires de 'Starwoman' (IB) en 2008, puis de 'Dividing Line' (MTB) en 2014, va se poursuivre ? La bataille sera rude l'année prochaine, avec 'Absolute Treasure', qui est unanimement apprécié, et 'Montmartre' qui a de très fervents admirateurs, sans compter les nouveaux entrants, comme 'Money in your Pocket' ou 'Temporal Anomaly'.

Wister Medal (TB) 

'Money in your Pocket' (P. Black, 2007) 


 'Snapshot' (T. Johnson, 2007


 'Temporal Anomaly'  (R. Tasco, 2007)

Cette récompense destinée aux seuls grands iris (TB) échoit cette année à une de ces obtentions remarquables qui constituent le travail de Paul Black. Cet hybrideur moult fois récompensé dans plusieurs catégories n'a toujours pas eu accès à la plus haute marche du podium. L'année prochaine ce 'Money in your Pocket' sera en compétition pour la DM. Sera-ce le triomphe attendu ? Il faudra se méfier de 'Temporal Anomaly' qui aura aussi toutes ses chances car c'est un iris excellent et original.

Walter Cup (meilleur HM) 

 'Desert Snow' (P. Black, 2013) AB 

Parmi toutes ses récompenses, je n'ai pas souvenance que Paul Black ait remporté une médaille chez les iris arils. C'est fait, et cela complète agréablement un palmarès d'une incroyable richesse. La Walther Cup a déjà rendu hommage à autre chose que des TB ; la surprise ne vient pas de ce côté, mais plutôt de celui de la catégorie, jamais parvenue à ce niveau.

 Knowlton Medal (pour les BB) 


 'Niche' (J. Ghio 2006) 

 Cela faisait longtemps que Joë Ghio n'avait pas récolté une grande médaille. Depuis des années, il est distingué plus souvent pour ses PCI que pour ses grands iris, pourtant tellement beaux. Mais dans cette catégorie il souffre d'une réputation de fragilité et d'inconstance qui doit lui nuire. Ainsi, cette année, il ne reçoit qu'un seul AM, pour 'Engagement Ring'...

Sass Medal (pour les IB) 


'Man's Best Friend' (P. Black, 2008) 

Encore une médaille pour une variété « made by Black » ! Il y en aura encore une (voir ci-dessous). Cela démontre combien Paul Black est apprécié dans tout le monde des iris. Il faudra forcément lui délivrer un jour une DM !

 Cook-Douglas Medal (pour les SDB) 


'Maui Sunrise' (T. Aitken, 2008) 


 'Zooboomafoo' (P. Black, 2007) 

 Situation originale, il y a « dead head » pour la CDM. Cette double médaille récompense pour le première fois dans cette catégorie Terry Aitken et une septième fois Paul Black qui s'affirme comme le spécialiste des iris nains.

Williamson-White Medal (pour les MTB) 


 'Hot News' (Stéphanie Markham, 2009) 

 Carpane-Welch Medal (pour les MDB) 


 'Keeno' (T. Johnson, 2009) 

 Morgan-Wood Medal (pour les SIB) 


 'Humors of Whiskey' (Schafer/Sachs, 2007) 

 Dans cette catégorie, les Schafer et Sachs sont indétrônables (ou presque!).

 D'une manière générale, les compétitions restent dominées actuellement par une petite troupe de grands hybrideurs comme Keppel, Black, Johnson et Schreiner. Michael Sutton arrive à se placer et quelques outsiders aussi, mais je trouve néanmoins que la relève tarde à prendre sa place.

President's Cup (meilleure variété en provenance de la Région organisatrice de la Convention) 


'Football Hero' (L. Miller, 2015) TB 

Franklin-Cook Cup (meilleure variété issue d'une Région autre que la Région organisatrice) 


 'Swans in Flight' (Hollingworth, 2006) SIB 

Ben Hager Median Cup (meilleur médian présenté à la Convention) 


 'Moose Tracks (L. Miller, 2015) MTB 

(1) Dans ma précipitation, j'ai donné un nombre inexact la semaine dernière, tant pour Keppel (6) que pour Schreiner (10).

PARFUM OU PAS PARFUM ?

Il fut un temps, relativement lointain, où le parfum d'un iris n'était pas du tout pris en compte dans la description qui en était donnée. Il est vrai qu'à cette époque les descriptions étaient pour le moins succinctes. Prenons par exemple la description dans la check-list de 1959 de 'Eleanor's Pride' (E. Watkins, 1952, DM 1961) : « Sdlg 50-32A. TB, 41'', M, B1L. Self, bleu pâle. Jane Phillips X Blue Rhythm. » On ne s'attarde pas sur les détails. Ni la couleur des barbes, ni la forme de la fleur ne sont prises en considération, et pas davantage son parfum !

Avec le temps, les obtenteurs ont tout de même peu à peu ajouté des informations qui donnent des précisions intéressantes sur les caractéristiques de la fleur. C'est le cas de la description du joli plicata magenta 'Mod Mode' (J. Gibson, 1969) : « 27-50. TB, 36'', M, RV2RVL. Pétales rose orchidée léger ; Sépales rose orchidée léger sur fond rose clair ; ondulée ; barbes blanche pointées orange. April Melody X 2-PLB. » Les progrès sont évidents : seule l'indication d'un numéro de semis pour désigner le donateur de pollen laisse le chercheur sur sa faim. A l'intention de ceux qui ne le sauraient pas, le code RV2RVL, qui suit l'indication de la précocité de la plante, est l'indication d'une classification par couleur instituée en 1949 et qui signifie en l'occurrence « plicata rouge violacé clair ». Avec une telle description on peut, sans avoir la fleur sous les yeux, se faire une idée de l'aspect et du coloris.

Cela va prendre de la consistance, avec le temps. Vingt ans plus tard, la description que C. Mahan donne de son célèbre 'Suky' (1988) montre à quel point les choses ont avancé : « Sdlg. 186-1. TB, 37'' (94cm), HM. Pétales blancs infus de violet clair (RHS 86B) sur les bords, côtes violettes ; sépales violet de moyen à vif (83B), très grande zone blanc pur s'étendant des épaules jusque vers le milieu ; barbes blanches, jaune vif dans la gorge ; ondulées ; parfum épicé prononcé. Violet Miracle X Victoria Falls. » Cette fois, on a tout. La fleur est délicate à décrire, mais Mahan l'a fait avec précision, dans les moindres détails, et la notion de parfum apparaît.

Depuis, le raffinement des descriptions n'a fait que se développer et parler du parfum est devenu une obligation. Il faut dire que la multiplication exponentielle du nombre des variétés enregistrées a rendu toutes ces précisions nécessaires sous peine de voir se perdre l'intérêt des descriptions elles-même.

Cependant, pour ce qui est du parfum, on en est encore à des appréciations sommaires. Les obtenteurs se contentent de dire si oui ou non leur fleur est parfumée et tous ne vont pas jusqu'à préciser si le parfum en question est fort ou discret, sucré ou poivré... Tous les obtenteurs n'ont pas, en effet, l'aptitude d'un nez à donner une évaluation précise du parfum ! On en restera donc encore longtemps à quelque chose de rudimentaire.

 C'est pourquoi on peut se poser la question suivante : Dans les concours d'iris (façon Florence ou FRANCIRIS), quelle importance faut-il donner à la notation du parfum ? Aujourd'hui celui-ci représente 5% de la note totale attribuée à une variété. Vu comme cela, il n'y a rien d'anormal à ce pourcentage. Mais à bien y réfléchir, cela pose un problème. En effet la note en question est sans nuance. Le parfum existe-t-il ? Est-il puissant ? Subtil ? Délicat ? Lourd ? Agréable ? Déplaisant ? La note est limitée à l’appréciation subjective du juge, alors qu'en plusieurs autres domaines elle porte sur des critères tout à fait concrets, comme l'importance du branchement ou le nombre des boutons floraux. Certes, l'avis personnel du juge est aussi sollicité sur d'autres critères subjectifs, comme la couleur ou la forme de la fleur, mais ce sont des caractères visibles, alors qu'il n'y a pas de comparaison possible en ce qui concerne le parfum. Les 5% en question peuvent donc peser très lourd dans la note finale. Et cela peut même devenir rédhibitoire si la fleur n'a pas de parfum ! Pas de parfum cela veut dire 0 point et puisqu'il y a cinq juges, cela représente un handicap de 25 points, ce qui est énorme. Une plante jolie, solide, florifère, qui pousse bien mais qui ne sent rien sera forcément hors-course, ce qui me paraît injuste et même contraire au but recherché qui est, ne l'oublions pas, de désigner une plante qui a de réelles qualités horticoles. A mon point de vue, l'absence de parfum chez un iris n'est pas un défaut mais une simple particularité tout à fait anecdotique. Pour ne pas en faire un élément fondamental, il faudrait trouver un système de notation qui tienne compte du parfum, bien évidemment, mais qui soit suffisamment précis pour avantager un peu un iris qui sent bon, ou pour sanctionner un iris à l'odeur désagréable, mais qui ne handicape pas une fleur neutre sur le plan olfactif.

J'espère que dans un proche avenir un consensus s'établira entre les organisateurs de concours pour noter équitablement le parfum des variétés en compétition.

 Illustrations : 


 'Eleanor's Pride' 


'Mod Mode' 


'Suky'

14.8.15

ECHOS DU MONDE DES IRIS


Et une de plus ! 

 Le vainqueur de la Dykes Medal 2015 est 'Gypsy Lord' (Keppel, 2005).

C'est la cinquième Médaille de Dykes remportée par une variété obtenue par Keith Keppel. Aucun obtenteur « individuel » (1) n'avait jusqu'à ce jour obtenu un tel palmarès.

Nous reviendrons la semaine sur ce triomphe.

(1) La famille Schreiner a reçu huit fois la DM depuis 1984, mais cela couvre trois générations !

HOMMAGE AUX SCHREINER'S

La firme Schreiner est la pépinière d'iris la plus importante au monde, et cela dure depuis 1925. C'est Carlos Ayento, le responsable du jardin « Brighton Park » à Chicago qui a eu l'idée de réunir, autant que cela soit possible, une photo de toutes les variétés enregistrées par l'illustre famille. Bien sûr il y a des trous dans sa collection, surtout concernant les variétés les plus anciennes, mais telle qu'elle est, c'est un magnifique hommage. Nous reprendrons ici quelques-uns de ces clichés (et quelques autres, pour exprimer aux Schreiner's toute notre reconnaissance.

Quatorzième partie : Les années 2010/14

'Twilight Rapture' (2010) ((((((Michele Taylor x (Silver Shower x Fabulous Frills)) x Sparkling Dew) x (Startler x Laced Cotton sib)) x (Song of Angels x (Titan’s Glory x Mt. Olympus))) x Good Looking) X Burst of Joy sib)

'Italic Light' (2012) (Wild Irish Rose X (Sentimental Mood x (Visual Arts x ((( (Crinkled Beauty x ((((Midwest Gem x Chantilly) x semis) x (Casa Morena x semis)) x ((Etude x semis) x Crinkled Ribbon sib))) x Lilac Supreme) x ((Amethyst Flame x Silvertone) x Lilac Supreme)) x Fond Wish))))

'Downtown Brown' (2013) ((Cote d’Or sib x Golden Ecstasy) X Blushing Kiss)

'Damsel in A Dress' (2014) ((Last Chance x D 119-A: (Mariah x Z 63-A: (Braekers x T 283-1: (Land io'Lakes x Pledge Allegiance)))) X Starship Enterprise.

LE COCKTAIL CALIFORNIEN

On parle peu des iris de Californie. Des plantes qui, jusqu'à une date récente, restaient confidentielles et réservées à la zone dont elles sont originaires et à quelques endroits où le climat leur convient. L'intérêt pour ces iris a cru depuis le début des années 2000 : au cours de la décennie 2001/2010, une moyenne de 27 variétés nouvelles a été enregistrée chaque année, soit environ 2 % du nombre total des enregistrements. Ce n'est évidemment pas beaucoup, mais c'est tout de même une belle performance quand on connaît les exigences de ces plantes.

Ces hybrides sont d'apparition assez récente. Disons qu'ils sont apparus dans les années 1930. Pas aux États-Unis d'ailleurs, mais en Grande-Bretagne. Au début ce furent des espèces botaniques qui ont été utilisées, puis des croisements interspécifiques sont intervenus, dans le but de réunir les qualités de différentes espèces, toutes natives de la côte Ouest, entre l’État de Washington et celui de Californie.

On s'accorde pour dire que le cocktail actuel est composé d'une douzaine d'espèces, mais il y en a quatre qui ont été majoritairement utilisées :
    I. douglasiana : C'est une espèce robuste, vigoureuse et florifère, qui est plutôt résistante au gel et qui n'est pas regardante sur la nature du sol dans lequel elle est plantée. Elle constitue de fortes touffes de feuilles persistantes d'où s'élèvent des tiges florales de 30 à 50 cm de haut.
    I. innominata : Offre à peu près les mêmes exigences que le précédent en matière de résistance mais est plus sensible à la nature du substrat où elle pousse, car il lui faut un sol acide, riche et bien drainé.  
    I. tenax : Peut être comparé aux deux précédentes en matière de besoins, mais ses fleurs, uniques sur leur tige, mais dans un large spectre de couleurs (jaune, mauve, violet et bleu).
    I. munzii : Pousse à l'ombre et dans un sol humide ; craint le gel ; ses hampes florales hautes d'environ 50cm donnent dans les tons de bleu et de violet, avec des fleurs ondulées.

 Le résultat est un hybride au feuillage persistant, long et étroit, avec la formation rapide de fortes touffes, qui préfèrent les sols acides et bien drainés, couvertes à la floraison de nombreuses fleurs généralement rondes, d'environ 8cm de diamètre, dans un choix remarquable de couleurs et de modèles.

Voilà pour présenter la plante. Mais qu'en disent ceux qui les connaissent le mieux ? Petit tour chez les spécialistes.

Culture :
Jean Peyrard (in Iris et Bulbeuses n° 111 – hiver 1993) « Ils peuvent être cultivés pratiquement partout en France à partir du moment où les étés sont chauds et assez secs, les sols légers et bien drainés. Une couverture de neige ou de feuilles sèches est importante se les hivers sont très froids. Les hybrides présentent des couleurs très variables et leur qualité est bien meilleure que celles des hybrides des autres groupes d'iris. La meilleure solution pour obtenir rapidement des touffes est le semis. »  
Graeme Grosvenor (in Iris, flower of the rainbow) « La multiplication par division des touffes est difficile et bien des désillusions surviennent au cours des transplantations. Il faut prendre soin de ne replanter que des jeunes divisions et seulement quand les nouvelles racines blanches se forment à la fin de l'automne ou au début de l'hiver. Pour déplacer des plantes sur une certaine distance les divisions prises doivent être grosses, avec beaucoup de jeunes pousses, et il faut les transporter humides en les enveloppant dans du papier buvard ou de la mousse. Le fait que les PCI, dans leur totalité, rejettent l'idée de déplacement fait de la division et de la multiplication de variétés dénommées une aventure frustrante et souvent désastreuse. Mais s'il est relativement décevant de tenter la division ou le repiquage de ces iris, on peut facilement les obtenir par semis. »
Jean-Claude Jacob (dans un courrier personnel) « La nécessité de diviser en période de croissance limite considérablement la durée maximale entre l’arrachage et la plantation : en enrobant les racines avec du papier humide dès l’arrachage, un maximum de 48 h est possible : la SPCNI préconise un arrachage en début de semaine, une expédition immédiate par les transporteurs les plus rapides, et une plantation dès réception. Cela exclut totalement l’exportation vers l’Europe à partir des U.S.A. Quand je fais mes divisions, je les mets en godets dans les minutes qui suivent l’arrachage. Je préfère une mise en godets à l’automne et une plantation définitive au printemps. Cette année je vais essayer la division avec plantation immédiate en pleine terre, pour mettre en multiplication les sujets les plus intéressants issus des semis. Dans les régions où le sol ou le climat ne permettent pas la culture en pleine terre, il est possible de les cultiver en pots que l’on peut protéger pendant l’hiver.”

Horticulture :
Graeme Grosvenor (in Iris, flower of the rainbow) « Les iris de Californie possèdent 2n=40 chromosomes, le même nombre que chez les iris sino-sibériens et des croisements interspécifiques ont été réalisés (…). Ces Cal-Sib, comme on les appelle, sont de bonnes plantes de jardin, mais aucun de ceux que j'ai vus n'arrive pour la beauté au niveau des hybrides de Californie. »
Jean-Claude Jacob (dans un courrier personnel) "Je conteste formellement l'appréciation de Graeme Grosvenor sur les Cal-Sibe (...) Ils supportent également des conditions de tempérarture qui permettent leur culture partout en France." 

 Histoire :
Claire Austin (in Irises, a gardener's encyclopedia) « Un des premiers hybrideurs à travailler avec les PCI fut Lee Lenz (…). Au cours de la première moitié du XXeme siècle il fit la collecte de plantes dans la nature et introduisit de nombreux croisements. Marjorie Brummitt en Angleterre introduisit aussi 32 variétés entre 1955 et 1982, dont le nom est habituellement précédé du mot « Banbury ». Aujourd'hui Joe Ghio, de Californie, fait tout ce qu'il peut pour attirer l'attention du public sur les hybrides de Californie. Depuis 1995, il a mis sur le marché (de nombreux) PCI, en plus de beaucoup d'autres types d'iris. Il est malheureux que, malgré tout, bien qu'il y ait des centaines de variétés enregistrées mises sur le marché, les PCI ne soient pas vraiment disponibles (…). » 
« La Sidney B. Mitchell Medal est la récompense du plus haut niveau instituée par l'AIS pour les PCI. Mitchell fut le premier président de la Société d'Horticulture de Californie, auteur de livres sur le jardinage, et l'un des premiers à utiliser les PCI pour l'aménagement d'un jardin. » 
Utilisation :
 Jean Witt (in « Almanac » - bulletin de la Society for Pacific Coast Irises – Automne 2000) « Il y a plusieurs raisons pour lesquelles j'aime les PCI : 
    - Ce sont des plantes idéales pour un jardin en sol humide. Je peux les mettre dans n'importe quel coin du jardin, là où ne va pas le tuyau d'arrosage ; 
    - Leur feuillage persistant reste vert toute l'année ; 
    - J'ai pour deux mois de fleurs grâce à la succession des espèces : d'abord les I. tenax et I. innominata, puis I. douglasiana ensuite ; 
    - Les fleurs, de petite taille, constituent des bouquets exquis, même si chaque fleur dure moins longtemps que celles des iris de Hollande ; 
    - Les capsules contenant les graines, ivoire et brun-roux, sont aussi jolies que les fleurs en bouquets secs ; 
    - Les touffes n'ont pas besoin d'être divisées aussi souvent que celles des iris barbus, et la division peut être retardée en séparant une partie de la touffe chaque année, vous trouverez toujours des gens autour de vous intéressés par des morceaux à replanter ; 
    - Ils se reproduisent par graine tellement facilement qu'il n'y a pas besoin de polliniser manuellement pour obtenir de belles plantes, si c'est pour obtenir simplement des plantes des jardin, pas pour avoir des variétés que l'on veut enregistrer. »

Que dire de plus ? Chacun se fera son opinion en fonction des ces avis éclairés. Pour ma part je vois dans ces iris d'agréables plantes de jardin que l'on peut se fabriquer soi-même, à sa guise. Mais, à l'inverse de ce qui se passe avec les iris barbus et les iris sans barbes comme ceux de Sibérie ou de Louisiane, leur transport et leur commercialisation reste délicats.

 Illustrations : 


- semis Jacob 310/12-4


- semis Jacob de 'Lines that Rhyme' (Ghio, 2002)


- 'Canyon Snow' (Emery, 1974)


- Vue générale

LA SEMAINE PROCHAINE...

La semaine prochaine, analyse et commentaires de la distribution des prix américains de 2015. Avec plein de photos.

7.8.15

HOMMAGE AUX SCHREINER'S

La firme Schreiner est la pépinière d'iris la plus importante au monde, et cela dure depuis 1925. C'est Carlos Ayento, le responsable du jardin « Brighton Park » à Chicago qui a eu l'idée de réunir, autant que cela soit possible, une photo de toutes les variétés enregistrées par l'illustre famille. Bien sûr il y a des trous dans sa collection, surtout concernant les variétés les plus anciennes, mais telle qu'elle est, c'est un magnifique hommage. Nous reprendrons ici quelques-uns de ces clichés (et quelques autres, pour exprimer aux Schreiner's toute notre reconnaissance. 

 Treizième partie : Les années 2005/2009 



'Sambuca Rosa' (2005) (Outrageous Fortune X Festive Mood) 

'County Cork' (2006) ((Starlight Express x Salmon Band) X Magical Encounter) 



'Royal Snowcap' (2007) (Fit for a King X Parvin’s Pinot) 



'June Krausse' (2009) ((Celebration Song x Presence) X Wild Irish Rose)

ECHOS DU MONDE DES IRIS

En Russie 

Surprise. Sur le mur de l'église orthodoxe de la petite ville d'Ouglitch, au nord de Moscou : un iris de céramique !



DEUX CRÉATEURS DISPARUS

1) HAROLD STAHLY

 A près de 90 ans, Harold Stahly s'en est allé au mois de janvier dernier. Il ne faisait pas partie à proprement parler des ténors de l'hybridation, mais son nom dit forcément quelque chose à un grand nombre d'amateurs et de collectionneurs.

Le Midwest américain a longtemps été un des hauts lieux de l'hybridation. Maintenant, le royaume des iris à changé de capitale et si on parle surtout de Salem (Oregon) ou de Stockton (Californie), pendant des décennies on s'intéressait surtout aux Etats d'Illinois, de Nebraska et de Missouri. Originaires ou installés dans cette région j'ai compté une bonne douzaine d'hybrideurs bien connus : Allan Ensminger, Charles Reckamp, Clarence Blocher, Chet Tompkins, David Hall, David Niswonger, Eva Faught, Georgia Hinkle, Helen Reynolds, Lawrence Gaulter, Nathan Rudolph, Orville Fay, Paul Cook et, bien sûr, les frères Sass ! A cette liste il faut ajouter, Steve Varner et Harold Stahly.

Harold Stahly était enseignant. Il était entré en fonction après son temps chez les militaires en qualité de technicien radio, et a terminé sa carrière à l'Université du Michigan. A côté de cette activité principale il s'est intéressé aux iris et a pratiqué l'hybridation pendant plus de trente ans. Il a enregistré près de 80 variétés nouvelles, essentiellement des Grands Iris. Il s'est aussi impliqué dans le fonctionnement de l'AIS et y a exercé la Présidence pendant un mandat de trois ans (1981/1983).

Un certain nombre de ses variétés sont internationalement connues, surtout ses créations « noires ». C'est le cas de :
'Affirmative' (2006) : blanc glacier à barbes bleutées. (((Ivy League x River Patrol) x (Irish Lullaby x Barcelona)) x Frosted Sapphire) X High Five ;
'Baltic Star' (1994) : beau noir profond, avec une auréole blanche sous les barbes. Wagontrail Night X Night Lady ;
 'Black Flag' (1983) : violet très foncé, barbes noires. Swahili X ((Mary Randall x Edenite) x (Licorice Stick x Black Swan)) ;
'Black Madonna' (1984) : entièrement violet profond. (Tuxedo x (Licorice Stick x Black Swan)) X Dusky Dancer ;
'Body and Soul' (1999) : orange abricot, barbes minium. (Sun Fire x (Orange Chariot x Barcelona)) X Esmeralda ;
'Call Waiting' (1998) bitone orange et miel, frère de semis du précédent. (Sun Fire x (Orange Chariot x Barcelona)) X Esmeralda ;
'Celtic Glory' (2000) orange clair, autre frère de semis des précédents. (Sun Fire x (Orange Chariot x Barcelona)) X Esmeralda ;
 'Charger' (1983) : Couleur bordeaux profond. Royal Trumpeter X 73-105: ((Edenite x Wine and Roses) x Credo) ;
'Midnight Vigil' (2005) : deux tons de violet presque noir. Night Ruler X Before the Storm ;
 'Starlit Velvet' (1990) : autre violet très profond, poudré de blanc sous les barbes. Night Lady X Spinning Wheel (donc cousin de 'Baltic Star') ;
'Sun King' (1977) : blanc très pur au cœur d'or, une grande réussite. Lilac Mist X Meghan.

Les deux « siblings » 'Call Waiting' et 'Celtic Glory' ont été remarqués à Florence en 2006 et 2008. Ils y ont obtenu des récompenses secondaires, ce qui est déjà une remarquable performance.

Harold Stahly fut aimé et respecté par ses confrères et tout l'irisdom américain. Ce fut un bon serviteur de la cause qui nous est chère.

 Illustrations : 


 'Affirmative' 


'Baltic Star' 


'Body and Soul' 


'Charger' 


2) STEVE VARNER

 Ce n'était pas quelqu'un de très connu dans le monde des iris. Il faisait partie de ces hybrideurs discrets dont on connaît les obtentions sans rien savoir de leur auteur. C'était un pur homme du Middle West, né et mort dans l'Illinois où il vécut d'un bout à l'autre de sa vie, hormis une rude période dans l'armée américaine de 1941 à 1945. il fut des batailles de libération de la Tunisie et de l'Algérie, maniant courageusement son char d’assaut. Il faisait son boulot... Revenu au pays, il termina ses études dans le domaine de l'agriculture, se spécialisant dans les recherches sur l'alimentation animale puis faisant carrière dans une entreprise d'aliments pour bestiaux. Après sa retraite, en 1977, il se lança dans l'élevage des porcs et du bétail, parcourant son élevage sur le dos d'un de ses chevaux. Une vie paisible... Son hobby : les iris. Membre de l'AIS pendant 60 ans, il exerça plusieurs fonctions importantes dans les sociétés iridophiles locales et régionales et fut juge dans les compétitions américaines. L'AIS a su reconnaître ses mérites en lui accordant en 1995 le prestigieux AIS Hybridizers Award. Ses mérites ? Oui. Dans le domaine des iris il a abordé presque toutes les catégories, depuis son premier TB, 'Purple Heart' en 1955, jusqu'aux iris de Sibérie qui lui valurent ses plus nobles récompenses. Ainsi 'Tealwood' reçut-il le Morgan Award (qui était alors l'équivalent d'un AM pour les SIB) en 1965 ; ce fut aussi le cas pour 'Ann Dasch' (1977) qui fut honoré de la même récompense en 1983. La récompense suprême pour un SIB, la Morgan-Wood Medal, lui fut attribuée deux fois : une première en 1989 pour 'Dance Ballerina Dance' (1982) et une seconde, l'année suivante, pour 'King of Kings' (1982). Ce sont ses deux plus belles réussites.

 Dans le domaine des grands iris, dont il enregistra 51 variétés, on retiendra surtout les jaunes 'Miss Illini' (1965) (AM en 1969), la plus « capée » de ses obtentions ; 'Newly Rich' (1969) qui reçut la Franklin Cook Cup en 1971, et 'Spanish Sun' (1974), superbe descendant de 'Rainbow Gold'. On peut citer aussi le rose 'Love Is' (1972), ainsi que le sombre 'Battle Fury' (1978). Mais son plus succès le plus intéressant fut sans nul doute 'Avis' (1963), baptisé ainsi en l'honneur de sa femme dont c'était le prénom, que l'on s'accorde pour considérer comme l'une des origines des « dark top », et son descendant 'Pearl Chiffon' (1972) encore plus joli et plus moderne de forme, comme en témoigne la photo ci-jointe.

Steve Varner ne fut certainement pas un génie des iris. Seulement un bon ouvrier, avec un belle touche de fantaisie, un peu surprenante de la part d'un paysan de l'Illinois, mais qui démontre que le monde des iris est peuplé de gens tellement différents ! Avec un grand nombre de personnalités remarquables.

Illustrations :

'Miss Illini'

'Pearl Chiffon'

'Ann Dasch'

'Dance Ballerina Dance'

1.8.15

HOMMAGE AUX SCHREINER'S

La firme Schreiner est la pépinière d'iris la plus importante au monde, et cela dure depuis 1925. C'est Carlos Ayento, le responsable du jardin « Brighton Park » à Chicago qui a eu l'idée de réunir, autant que cela soit possible, une photo de toutes les variétés enregistrées par l'illustre famille. Bien sûr il y a des trous dans sa collection, surtout concernant les variétés les plus anciennes, mais telle qu'elle est, c'est un magnifique hommage. Nous reprendrons ici quelques-uns de ces clichés (et quelques autres, pour exprimer aux Schreiner's toute notre reconnaissance. 

 Douzième partie : Les années 2000/2004 


 'Millennium Sunrise' (2000) (Rustler X (((Orange Beauty x (((Real Delight x Glittering Amber) x Orange Parade) x (Golden Ice x (Merry Belle x Glittering Amber)))) x Hula Girl) x (((((Amethyst Flame x Lavish Lady) x Arctic Flame) x White Taffeta) x semis Craig #57) x (Leisure Day x semis)))) 


 'Midnight Majesty' (2001) ((Best Bet x ((Sailor's Dance x ((Pacific Panorama x Parisian Blue) x Sapphire Hills)) x semis) x Mystique)) X Hello Darkness) 


'Strange Brew' (2002) ((Fancy Brass sib, x Spanish Leather) X (Syncopation x Bohemian)) 

'Magical Glow' (2003) ((Fireside Glow x parent mâle de Avalon Sunset) X Good Show)