27.5.15

FRANCIRIS © 2015

Parler de FRANCIRIS 2015 est pour moi une épreuve émouvante puisque ce fut ma dernière prestation pour la SFIB, association à laquelle j'ai consacré une large partie de ma vie depuis plus de trente ans. Mais passons...

Aucun incident majeur n'a perturbé le déroulement de la compétition. C'est à peine si l'on peut regretter que de nombreux concurrents potentiellement valables n'aient pas réussir à fleurir au bon moment. C'est le risque de ce type de concours. Pour le reste tout était OK : iris parfaitement soignés, présentation impeccable, nombreux public... Les juges ont pu agir sereinement et ils ont émis un verdict unanime. Que voici :

premier prix 'Barbe Noire' (Cayeux – France – 2013) 

deuxième prix 'Cielo Alto' (Garanzini (2) – Italie – 2015) 

troisième prix 'Clotho's Web' (Mego – Slovaquie – 2009) 

prix de la SNHF (pour le meilleur obtenteur français) 1 - Stéphane Boivin, 2 - Alain Chapelle et 3 - Richard Cayeux. 

 Meilleur iris de jardin (1) 'Cielo Alto' (Garanzini – Italie – 2015) 

variété ayant le meilleur parfum 'Cielo Alto' (Garanzini – Italie – 2015) 

Bravo pour ce compétiteur italien qui se fait parfaitement connaître à cette occasion.

La victoire de 'Barbe Noire' de Richard Cayeux a été acquise avec une large avance. Comme dit Gérard Rafaelli, « ce fut mon sentiment le premier jour et le verdict du jury ne me surprit pas. La touffe était magnifique : un iris haut sur patte, mais de très bonne tenue avec un bon branchement et de nombreux boutons. Si on y ajoute une substance épaisse, presque cireuse à l'ouverture, on a compris qu'on tient un "winner". Certes, il avait des concurrents sérieux dont certains ont souffert de ne pas être ouverts au moment du jugement. Mais c'est la loi du genre. » La suite du classement met en valeur un jeune hybrideur français, Stéphane Boivin, qui classe trois de ses obtentions aux 4eme, 5eme et 6eme rang. C'est lui la révélation de ce concours. L'émotion qui se lisait sur son visage quand il a reçu ses prix mesurait une fierté bien justifiée. La surprise est venue de l'échec des variétés américaines et australiennes – aucune n'est classée – qui triomphaient généralement dans les concours depuis de nombreuses années. Mais est-ce vraiment une surprise ? Depuis déjà quelques temps des variétés européennes avaient trouvé le chemin des podiums : à Florence on a vu le succès en 2006 de 'Recondita Armonia' (Bertuzzi – Italie - 2007), en 2007 de 'Aurélie' (Cayeux – France - 2002), en 2009 de 'Ravissant' (Cayeux – France - 2005), en 2010 de 'Ale Viola' (Gigli – Italie – non enregistré), en 2012 de 'Cheyenne my Dog' (Marucchi – Italie - 2012), en 2013 de 'Vento di Maggio' (Bianco – Italie – 2012), et des places d'honneur pour 'Haut les Voiles' (Cayeux, 1999) en 2002, 'Slovak Sapphire' (Mego, 2003) en 2003, 'Sorriso di Alice' (Marucchi, 2008) en 2007, 'Noctambule' (Cayeux, 2005) en 2009, 'Tatra's Eagle' (Mego, 2011) en 2010, 'Egeo' (Dotto, 2011) en 2011, 'Classy Lady' (Mego, 2013) en 2013 et 'Tenue Tenerezza' (Bertuzzi, 2014) en 2014. A Munich, le concours allemand a reconnu les qualités de 'Ecume de Mer' (Bersillon, 2009) en 2010, 'Comme un Volcan' (Bersillon, 2008) en 2011, 'Bel Avenir' (Cayeux, 2008) en 2013 et 'Blue Gothic' (Dotto, 2015) en 2014, sans compter les belles places d'honneur des variétés indigènes. Que les obtenteurs européens réussissent à tenir la dragée haute à leurs célèbres confrères américains et australiens n'est pas fait pour nous déplaire. Je suis persuadé que dans peu de temps les iris originaires d'Europe de l'Est et de Russie et Ukraine rejoindront le haut du panier. Cela ne fera que développer l'émulation et, par contrecoup, les qualités des variétés futures. Rien qu'en France il y a une brassée de jeunes hybrideurs enthousiastes qui progressent à vue d’œil et dont on peut attendre les meilleurs résultats. Nous verrons certainement ça dès le concours FRANCIRIS 2017 qui est en préparation.

 (1) le meilleur iris de jardin est noté sur les mêmes critères que les autres, mais le barème qui est appliqué pour ce prix met en valeur les qualités propres à satisfaire ceux qui veulent des fleurs splendides, sans que cela soit des variétés plus nettement destinées aux collectionneurs. 

(2) Angelo Garanzini est un vétérinaire à la retraite, qui habite près de Novara (Piémont) ; connu dans le monde de l'ornithologie pour une importante étude sur les oiseaux nicheurs en Piémont et Val d'Aoste, il cultive les iris depuis de nombreuses années mais ne s'est mis à l'hybridation des grands iris qu'il y a neuf ans. Ceci est son premier résultat significatif en compétition. 

Illustrations :

'Barbe Noire' 
'Cielo Alto' 
'Clotho's Web' 



semis BOIVIN (4eme) 


semis BOIVIN (5eme) 


semis BOIVIN (6eme) 


'Villa Erba' 


'Fall Symphony' 


semis MEGO (9eme) 


semis Chapelle (10eme)

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