20.6.14

UN JOUR JE PARTIRAI SANS EN AVOIR FINI

Cette parodie du titre du dernier ouvrage de Jean d'Ormesson s'applique à merveille au sujet de notre nouveau feuilleton : les hybrideurs qui ont entrepris un travail sur un modèle d'iris ou un coloris, et qui ont disparu avant d'avoir pu atteindre le but ultime qu'ils s'étaient fixés. Keith Keppel lui-même pourrait être l'auteur de cette phrase, lui qui, dans les commentaires de son travail qu'il fournit chaque année dans son catalogue, se désolait, il y a quelques temps, et on peut transcrire sa pensée sous la forme d'un autre alexandrin : il reste tant à faire, et j'ai si peu de temps... 

1. David Hall 

Ce fut un hybrideur d'une patience et d'une persévérance extraordinaire. Il a croisé et recroisé des iris roses pendant dix-sept ans avant d'obtenir la première variété digne à ses yeux d'être enregistrée. Ce fut 'Overture', (1942), le bien nommé. Puis vinrent un grand nombre d'iautres (rose flamand, pour être exact) dont David Hall ne cessa jamais de rechercher l'amélioration. Il a été écrasé par un train, dans la banlieue de Chicago, en 1968, sans en avoir terminé avec sa quête de l'iris rose parfait. 



° 'Cherie' (1948), premier iris rose à recevoir la Médaille de Dykes ; 


° 'Vanity Fair' (1950) ; 


° 'Heartbreaker' (1964) ; 


° 'Fashion Fling' (1965).

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