22.3.13

ECHOS DU MONDE DES IRIS

Monde des iris et Commerce

 Le titre de la chronique de la semaine dernière, « Les nouveaux commerçants », était un clin d’œil au slogan de la chaîne U, mais il ne voulait pas pour autant comparer ce monde-là et celui des iris. Il fallait le prendre au sens propre (au premier degré comme on dit aujourd’hui) et, en lisant la chronique elle-même, voir qu’il concernait l’émergence, dans le monde des iris de notre pays, d’un nouveau type de commerce. Pendant très longtemps, pour acheter des iris, il suffisait de s’adresser à quelques producteurs, quatre ou cinq, qui s’approvisionnaient eux-même dans leurs propres obtentions pour la plupart, et dans les offres des producteurs américains ou australiens. Mais Internet est apparu, offrant à tous ceux qui le souhaitent la possibilité d’ouvrir un site et d’y proposer des iris à la vente, soit par correspondance, comme les grands, soit par commande directe à la propriété du marchand. Cette nouvelle offre a manifestement rencontré un succès certain. A tel point que les commerçants historiques en ont senti les effets sur leurs ventes. Je les ai tous interviewés et les réponses obtenues ont été convergentes : moins de ventes. Pour certains même cela les a incité à développer leur offre vers d’autres plantes ou à se lancer dans d’autres activités plus rémunératrices.

 Oui, le commerce direct rencontre la faveur des acheteurs, et ceux que j’appelle « les nouveaux commerçants » sont de plus en plus nombreux. Ils ne dépendent généralement pas exclusivement de ce commerce pour assurer leur subsistance. Ils ont peu de frais (magasin, catalogue…), leurs prix sont attractifs et leur choix souvent diversifié, de plus en plus vers des variétés qu’on ne trouve pas dans les catalogues et qui intéressent une clientèle jeune, connaissant de mieux en mieux les iris et avide de nouveautés. Et si les stocks pour chaque variété ne sont pas très importants, ils suffisent à satisfaire les quelques dizaines (voire centaines) de clients qui soit se présentent, rameutés par le bouche à oreille, et qui s’enthousiasment pour ce qu’ils voient, soit commandent sur le site.

 Oui, c’est une nouvelle forme de commerce. Elle a du succès. Il sera effectivement intéressant de voir l’ampleur qu’elle va prendre et les conséquences qu’elle aura sur la forme traditionnelle.

 SFIB : renouveau (suite)

 La SFIB a tenu son AG samedi dernier. Le renouveau amorcé il y a deux ans se confirme, avec une prise en main par des gens réellement motivés pour le genre Iris et pour les iris hybrides en particulier. Le Conseil d’Administration se répartit assez équitablement entre véritables amateurs d’iris, professionnels traditionnels, et ce que j’appelle les nouveaux commerçants.

 Sauvés !

 Une très bonne nouvelle : la riche collection constituée des variétés ayant concouru aux FRANCIRIS ® 2005, 2007 et 2011 va être récupérée et hébergée dans la pépinière de Mélie Portal et Frédéric Prévot, « Les Senteurs du Quercy », à Escamps (46230). S’y trouvent des variétés qu’on ne verra jamais ailleurs, surtout celles venues des pays de l’Europe de l’Est, ainsi que quelques autres, jamais commercialisées.

 Illustration :

 ‘Valovi Modrine’ (Izidor Golob, 2008) – une des variétés sauvées.

 FRANCIRIS ®2015

 Sauf catastrophe, un concours FRANCIRIS ® se déroulera en 2015. Ce sera au Parc Floral de la Ville de Paris, à Vincennes, dans des conditions qui se présentent pour le mieux.

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