25.2.11

LES MEEKS






Duane et Joyce Meek, deux obtenteurs connus bien au-delà de leur pays d’origine, ont disparu en peu de temps : Duane est mort en 2008, et Joyce l’a suivi en octobre dernier. Le monde des iris américain perd peu à peu ces hybrideurs qui ont eu leur célébrité pendant les années 70/90...

Pendant un quart de siècle Joyce et Duane Meek ont obtenu un grand nombre d’iris parmi les plus jolis et les plus renommés. Ils les ont commercialisé eux-même sous l’appellation « D&J », depuis leur pépinière de Silverton, en Oregon. Leurs enregistrements ont été faits sous leurs propres prénoms de sorte qu’on peut savoir lequel est à l’origine de quoi. Pour sa part, Duane Meek n’a commencé sa vie d’hybrideur que relativement tard, à la fin des années 70, mais dès lors il se consacra entièrement à cette passion. Ses premiers enregistrements datent de 1972 (‘Sunday Sage’, plicata bourgogne/jaune) Ses iris sont très nombreux. Il nous a offert, entre autres, ‘Cherry Smoke’ (78), grenat foncé très original, ‘Desert Echo’ (80), jaune au cœur poudré de brun, ainsi que, la même année ‘Carved Crystal’ (80), d’une grande pureté dans le ton de bleu glacier. En 93 vinrent ‘Imaginarium’, en rose corail, et ‘Tempting Fate’ dont on admire le bleu tendre des pétales et le bleu marine des sépales. Il faut citer aussi le sombre ‘Matt McNames’ (2000) et, parmi ses dernières réalisations, ‘Sudden Love’ (2004), amoena inversé tout en délicatesse. Ce vétéran de la dernière guerre savait trouver les croisements efficaces, dans un grand choix de domaines.

Joyce a commencé dans le métier en 1972 avec ‘Montego Bay’, mais elle est toujours restée en retrait par rapport à son mari, même si on lui doit près de 50 enregistrements. Les plus connus de ses iris, en Europe du moins, doivent être ‘P.T. Barnum’ (1979), ‘Candace’ (1981), ‘Janie Meek’ (1987) ou ‘Striking’ (1991).

Ils n’ont jamais atteint la vrai célébrité et n’ont pas remporté de récompense majeure. Mais leur contribution à l’amélioration des iris est incontestable. Ce sont de ces « seconds rôles » indispensables au succès des grands chefs d’œuvre.

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