27.8.10


ECHOS DU MONDE DES IRIS

Horticulture ou chimie ?

Le dernier bulletin de l’AIS contient un texte signé de Terry Aitken, l’obtenteur et producteur bien connu, qui laissera pantois bien des amateurs et cultivateurs d’iris français. En deux pages l’auteur fait le tour de tout ce qu’il utilise pour traiter le sol et les plantes de sa pépinière. Entre les insecticides (systémiques ou non) et les herbicides (systémiques ou non), il y en a pour tout : rien ne sera épargné !

Chez nous, ces iris qui ont poussé dans ces conditions consternantes réussissent à s’acclimater et à croître en compagnie d’adventices plus ou moins bien intentionnées à leur égard, avec des tas de petites bêtes qui vivent dans le sol et sous la menace de plein de bactéries, voire de virus ! Ils ont donc bien du mérite et il faut leur pardonner quelques faiblesses.

Une troisième voie vers le rouge ?

Toujours dans le dernier bulletin de l’AIS, Lynn Markham, une obtentrice de Nouvelle Angleterre, décrit ses choix et son cheminement pour essayer d’atteindre le mythique iris rouge. Nous connaissions déjà les tentatives de Richard Ernst (par modification génétique) et de Donald Spoon (par approche pragmatique à partir de variétés riches en pigments rouges). Celle-ci se rapproche de la précédente car elle démarre sur le constat qu’une ancienne variété, ‘Frank Adams’ (Lapham, 1937), qui a été effectivement analysée, comporte un pigment rouge, la malvidine, également présent dans les iris de Louisiane issus des « rouges d’Abbeville ». Le défi est de transférer ce pigment rouge dans des fleurs où il ne sera pas pollué ou supplanté par d’autres pigments. Un premier résultat a été un iris effectivement très proche du rouge « pompier », mais par ailleurs plutôt médiocre (voir photo). L’obtentrice va maintenant essayer de transmettre le coloris de cette fleur à une plante digne d’être enregistrée. Vaste et délicate entreprise dont nous devrions reparler dans les prochaines années.

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