30.3.07

ECHOS DU MONDE DES IRIS

Précisions

Dans l’écho consacré la semaine dernière aux importations d’iris en provenance des Etats-Unis, j’ai omis de préciser que les informations données résultaient des recherches effectuées par Michèle Bersillon et des contacts qu’elle a noués au niveau de l’Union Européenne.

La SFIB n’interviendra qu’au niveau des autorités Françaises pour essayer d’éviter des incidents comme ceux qui se sont produits en 2006.

QUAND J’AI LE CAFARD…

« Quand j’ai le cafard, je monte sur mon tracteur et là, je ne me sens plus triste : on ne peut pas être triste sur un tracteur ! » C’est Terry Aitken, l’un des meilleurs hybrideurs américains actuels, qui tient ce propos. Je suis sûr qu’il y a beaucoup de gens qui se reconnaîtront là. J’en fais partie. Mais la superficie de mon jardin ne nécessite nullement l’usage d’un engin volumineux, et mon jardinage s’effectue à la main ! Mais aller au jardin pour travailler pendant quelques heures est toujours un moment de plaisir, à pied aussi bien que juché sur un tracteur !

Quand les jours rallongent, le climat de Touraine s’assèche et l’on peut retourner au jardin, où les iris attendent d’être désherbés et soignés en vue de la saison des fleurs qui commencera dans les tout derniers jours d’avril. Muni d’un simple croc à trois dents, j’aborde les bordures que les herbes sauvages ont envahies pendant l’hiver. Les iris, surtout ceux qui disparaissent presque totalement, sont à peine visibles. C’est le moment de les dégager.

A 20 cm du sol, c’est fou les détails que l’on distingue. Une inspection à hauteur d’homme ne peut être que superficielle. Agenouillé près des précieux rhizomes, on voit une multitude de choses minuscules : les fines feuilles tendres des graminées qui se sont infiltrées sous les rhizomes et se dressent au ras des touffes, les charmantes germandrées encore toutes petites mais déjà dotées de leurs jolies fleurettes bleues, quelques bulbeuses, scilles et tulipes redevenues sauvages, qui s’étalent entre les iris. Au travail ! Il faut dégager tout cela. Peu à peu, la terre griffée autorise l’arrachage des plantes envahissantes. Peu à peu la bordure retrouve un aspect soigné où les iris se détachent fièrement. Il y a les bonnes et les mauvaises découvertes : telle variété plantée de l’été dernier sur laquelle on fondait beaucoup d’espoir en vue d’une nouvelle série de croisements ne donnera rien cette année, un ou deux panaches de feuilles seulement, pas de ce fameux troisième brin, présage de fleurs futures… Telle autre plante, qui s’était abstenue l’année dernière, en revanche, s’est décidée cette fois à montrer ce qu’elle sait faire. Les iris modernes ont des caprices de stars, certaines années ils prolifèrent, d’autres, ils végètent. Pourtant les mêmes soins sont accordés à tous…

Le travail avance, et le dos du jardinier a de plus en plus de mal à se redresser. Les gestes deviennent plus lourds, plus mécaniques… Mais le résultat est là. La plate-bande est propre, les herbes arrachées ont commencé de faner sous l’effet du soleil printanier. Il va encore falloir ratisser tous ces débris et les porter au compost. C’est à peine si, penché sur la terre, on a découvert quelques larves blanches de hannetons, et quelques cétoines rongeuses de fleurs, qui ont été impitoyablement écrasées une à une.

Il est toujours surprenant de constater combien la nature de la végétation peut varier en quelques mètres. Là, ce sont les grosses graminées qui dominent, mais à deux pas on ne trouve plus que des coquelicots et de petits sédums. Un peu plus loin la terre est restée presque nue… Quelles variations de la nature du sol, peuvent occasionner ces différences ?

Quand le désherbage sera terminé, il faudra distribuer d’un geste large mais parcimonieux l’engrais qui attend dans la cabane, puis il restera à dresser au cordeau et à la bêche la limite entre l’herbe des allées et les massifs de fleurs. Les iris seront alors prêts à nous enchanter de leurs corolles majestueuses. L’attente sera longue, avec des moments d’espoir et d’autres de découragement : les hampes florales vont-elles se développer normalement ? Les boutons pourront-ils s’ouvrir ? Le gel de la St Georges ne va-t-il pas détruire ceux qui auront eu la malchance de se former trop tôt ?

Le soleil commence à descendre derrière la haie où forsythias, corètes, choisyas, et prunelliers sont déjà en train d’ouvrir leurs fleurs. Dans le grand cerisier le merle multiplie les roulades ; il a déjà oublié qu’hier le chat noir du voisin a occis sa jeune femelle (pourquoi ces chats, mieux nourris qu’un quart au moins de l’humanité, continuent-ils à chasser ? Pour le plaisir, sans doute, comme fait l’homme avec son chien et son fusil…), quant à la mésange charbonnière, en pleine forme d’avoir tout l’hiver profité des graines et de la graisse qu’elle est venue chercher au restaurant du cœur pour oiseau que je tiens ouvert pendant les frimas, elle donne de la voix de droite et de gauche, bien décidée à interdire à tout vagabond l’intrusion sur le territoire qu’elle s’est arrogée.

L’après-midi a passé miraculeusement vite. Les petits soucis du quotidien ont pour un temps laissé la place aux minuscules préoccupations de l’instant, aux vagues réflexions que permet une tâche simple et douce. Comme le dit Terry Aitken, à cheval sur son engin, il n’y a pas de place pour la morosité quand on travaille au jardin.
RÉCRÉATION (réponses)

Elatae

L’espèce qui n’est pas de couleur bleue ou violette est Iris florentina.
RÉCRÉATION

Inutilisable

De ces cinq nom d’iris, un ne pourrait plus être attribué aujourd’hui, lequel et pourquoi ?
· Bourem
· Fulgore
· Madame Louis Aureau
· Numa Roumestan
· Zouave

23.3.07




ARTISTES DU BOUT DU MONDE

Cette fois, nos biographies ne vont pas concerner des personnages disparus, mais au contraire deux hybrideurs bien vivants qui, de la lointaine Australie, nous offrent chaque année des fleurs admirables.

Graeme Grosvenor

Cet Australien bon teint, qui est né et a toujours vécu à Sydney, va avoir 71 ans. Sa carrière professionnelle a été celle d’un professeur de mathématiques, avant qu’il ne se consacre entièrement à son violon d’Ingres, les iris. En 1970 il a ouvert une pépinière, en compagnie de son beau-frère John Taylor, maître incontesté des iris de Louisiane. Depuis 2002 il a pris une seconde retraite, laissant à sa fille et son gendre la Maison Rainbow Ridge Nursery.

Son premier iris enregistré a été ‘Rellie’, un iris blanc à barbes rouges, qui a tout de suite attiré l’attention des amateurs dans un pays où l’on sait ce que bel iris veut dire. C’était en 1978. Ce premier succès a encouragé notre prof de math à continuer, et il est allé de réussite en réussite. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à consulter son palmarès. Depuis 1985 que la Médaille de Dykes Australasienne a été instituée, huit de ses iris l’ont emportée : ‘First Movement (90) en 92, en corail à barbes saumon, ‘Temptone’ (93) en 95, un grand iris pourpre, ‘Hills District’ (95) en 96, un beau dégradé d’orange à barbes rouges, ‘Ribands’ (93) en 98, rose, plus clair sous les barbes rouges, ‘Move On’ (93) en 99, dans le rare coloris d’abricot, ‘Lavender Park’ (99) (voir photo) en 2000, ‘Helen Dawn’ (98) en 2002 et ‘Jayceetee’ (2001) en 2005, tous les deux entièrement blancs. Ajoutez les trois ISA Medals (celles qui récompensent un grand iris quand c’est un iris différent qui remporte la DM) : ‘Azure Angel’ (94) en 96, bitone bleu à barbes blanches, ‘Eidolia’ (93) en 2001, bleu marine, et ‘Second Option’ (99) en 2006, autre bleu bitone. Mais cela n’est pas tout, car à Florence, ce championnat du monde des iris, Grosvenor a été couronné deux fois : ‘Helen Dawn’ (98) en 98, et ‘Pay the Price’ (2004) en 2003. Ce dernier est un délicat plicata façon ‘Spinning Wheel’.

Sur un total de près de 80 variétés de grands iris enregistrées, il y en a quelques autres qui méritent d’être cités : par exemple ‘New Tune’ (93), en bleu à barbes jaunes, ‘High Roller’ (96), d’une étrange couleur bois de rose, ‘Jim Frazier’ (97), bleu lavande marbré, comme son « père » ‘Timescape’, nommé en hommage au photographe, ami de Grosvenor, ou ‘Sydney’ (98), remarquable bleu marine, apprécié lui-aussi à Florence en 98.

Graeme Grosvenor n’est pas seulement mathématicien et hybrideur d’iris ; c’est aussi un passionné de musique et de littérature, et un photographe averti. Et n’oublions pas les quatre livres sur les iris qu’il a écrits et dont le dernier, « Iris, Flower of the Rainbow », figure dans la bibliothèque de tous les fans d’iris.

Barry Blyth

Le plus connu des hybrideurs d’Australie, c’est sans conteste Barry Blyth. Issu d’une famille d’horticulteurs originaires d’Angleterre et émigrés en Australie dans l’État de Victoria, peu après 1900, il a été bercé dans la culture des iris dès sa naissance, puisque ses parents se sont lancés dans cette production dès la fin de la seconde guerre mondiale, et son père, Charles Blyth, a enregistré un grand nombre de ses hybridations jusqu’en 1975. Il a fait des études supérieures d’horticulture, avant de venir en Grande Bretagne compléter sa formation. Au moment où ses parents se sont retirés, il a créé sa propre entreprise, Tempo Two, mais il avait dès 1964 commencé à hybrider. C’est en famille qu’à son tour il a entrepris ce qui restera un colossal travail de recherche et d’hybridation. Il s’intéresse non seulement aux grands iris, mais aussi aux autres barbus tout comme aux spurias et aux iris de Sibérie. Chaque année il propose un vaste choix de variétés nouvelles, de sorte qu’aujourd’hui, au moment où il va céder son entreprise (sans pour autant abandonner l’hybridation), il est à la tête de plus de 600 variétés enregistrées.

Son domaine de prédilection, ce sont les iris bicolores ; son but primordial : obtenir un amoena rose parfait. Il ne s’estime toujours pas parvenu à ce sommet. Mais en route il a obtenu toutes sortes d’autres associations de couleur, dont certaines sont d’incontestables réussites, et un grand nombre d’unicolores excellents.

Certaines de ses obtentions ont acquis une renommée mondiale. Mais dans une production aussi abondante il n’est pas facile de ne retenir qu’une poignée fleurs. On peut commencer par ‘Cabaret Royale’ (76), que tout le monde connaît. De même, dans le domaine qui est le défi principal de Barry Blyth, l’amoena blanc/rose, on peut retenir ‘Lisa Ann’ (77) qui est un des premiers jalons. En rose et noir, ‘In Tempo’ (74) n’est pas mal non plus. Et ‘Sostenique’ (75), en abricot et mauve véronique est également intéressant. C’est par ailleurs la seule obtention de Blyth qui ait obtenu une récompense majeure, en l’occurrence la Médaille de Dykes d’Australasie, en 86. Une compétition à la portée d’un obtenteur aussi talentueux serait le Concours de Florence. Il y a d’ailleurs envoyé souvent des variétés, mais il n’a jamais emporté la victoire. Notons les place d’honneur décrochées par ‘Cameo Wine’ (82) en 85, ‘Knighted’ (87) en 95 et ‘Hostess Royale’ (94) en 97. En 2005, à FRANCIRIS ®, c’est le plicata ‘Pretty Edgy’ (voir photo) qui s’est fait remarquer.

Personnellement j’ai une attention particulière pour les amoenas ‘Beach Girl’ (83), blanc/orange, ‘Neutron Dance’ (87), blanc/ jaune, et son inverse ‘Alpine Region’ (96). Mais ceux que je préfère, paradoxalement, sont des iris monochromes comme ‘Rembrandt Magic’ (92), en brun café, ou ‘Katie Pie’ (98), en rose dragée. Mais il faut compter aussi sur les iris richement colorés comme ‘Copatonic’ (94) ou ‘Swain’ (89).

Evidemment, tout ceci est bien subjectif. Mais avec un champion des iris comme Barry Blyth, tout choix pose problème.

Maintenant Barry Blyth se retire. Tempo Two change de propriétaire. Les iris restent. Pendant longtemps encore, espérons-le, nous viendront d’Australie des nouveautés chaque année plus élaborées. L’héritage du bout du monde n’est pas près d’être épuisé.
ECHOS DU MONDE DES IRIS

Import

L’été dernier, l’importation d’iris en provenance des Etats-Unis avait été perturbée par des directives du Ministère de l’Agriculture tendant à considérer les iris non plus comme des « bulbes », mais comme des « plantes vivantes » ce qui rend les conditions d’expédition et de contrôle phytosanitaire beaucoup plus difficiles.

Il semble que ces directives soient encore d’actualité cette année, de sorte que la plupart des producteurs américains vont renoncer à faire des envois vers la France.

Cela peut avoir des conséquences fâcheuses sur le renouvellement des collections, non seulement chez les amateurs, mais surtout chez les professionnels pour lesquels les importations de nouveautés sont primordiales.

La SFIB, dont s’est le rôle, va entreprendre des démarches pour tenter d’éclaircir la situation et dénouer la crise.

A suivre.

Foire aux plantes

A La Roche de Glun, dans la Drôme, à côté de Valence, le dimanche 25 mars 2007. Les iris y auront une belle place grâce à la présence de Sébastien Cancade et de Bernard Laporte. Les lecteurs de ce blog, habitants de la région, ont là l’occasion de faire connaissance avec deux passionnés.
RÉCRÉATION (réponses)

Deutsch oder Dutch

L’intrus est : ‘Sans Souci’
RÉCRÉATION

Elatae

Laquelle de ces espèces n’est pas de couleur bleue ou violette ?
· Iris albertii
· Iris aphylla
· Iris florentina
· Iris pallida
· Iris trojana

17.3.07


LA MÉDAILLE DE DYKES BRITANNIQUE
Une distinction…qui se distingue

Nos voisins britanniques gardent en toutes choses un comportement qui les distingue. En matière d’iris il en est comme ailleurs. Pendant sa brève existence, la Médaille de Dykes Française a distingué onze variétés d’iris, toutes des « grands barbus ». C’est à pau près la même chose pour la Médaille de Dykes Américaine. Celle-ci a toujours récompensé un grand iris barbu sauf en deux cas, en 80 ans ! La Médaille Anglaise est plus éclectique. D’abord, elle est plus rare, seulement attribuée 51 fois en 80 ans, ensuite elle n’hésite pas à admettre la grande valeur d’une plante quelle que soit sa catégorie.

En 1927, année de son institution, elle a été attribuée à une variété baptisée ‘Margot Holmes’ qui est un hybride interspécifique entre un I.douglasiana et un I. chrysographes. Le premier est un iris de Californie, le second un iris de Sibérie. A l’époque on ne parlait pas encore de « cal-sib », mais c’en est un ! Ces hybrides, stériles, ont fait l’objet de recherches dans les dernières années, mais en 1927, Amos Perry, un grand nom de l’hybridation, obtenteur de ‘Margot Holmes’, était vraiment un précurseur. Lui attribuer la première Médaille de Dykes était un choix courageux et tout à fait non conformiste.

Des trois médailles suivantes, 1929,30 et 31, deux ont été accordées à des grands iris obtenus par Katherine Dykes, la veuve de l’immense W. R. Dykes. Il s’agit de ‘Joyance’ et de ‘Gudrun’. Le premier est dans des tons de jaune clair, le second est un iris blanc. Jusqu’en 1935, les britanniques ont couronné des iris jaunes. A l’époque, obtenir des iris jaunes était encore une gageure ; on s’était extasié sur la variété ‘W.R. Dykes’ (Dykes 26) qui n’est pourtant pas franchement jaune ; le premier vrai jaune, en Europe, fut ‘Pluie d’Or’ (Cayeux 31). Le choix de ‘Joyance’ (K. Dykes 21), ‘G.P. Baker’ (Perry 30), ‘Golden Hind’ (Chadburn 31) et ‘Sahara’ (Pilkington 34) démontre une volonté d’imposer un coloris nouveau.

La distribution des prix s’est interrompue pendant les années de guerre : entre ‘Mabel Chadburn’ (Chadburn 39), encore un jaune couronné en 1941, et ‘Maisie Lowe’ (J.L. Gibson 30), en 1948, il n’y a eu aucune médaille. L’esprit était ailleurs. De ‘Maisie Lowe’ en 1948, à ‘Arabi Pasha’ en 1953, La B.I.S. a connu sa période bleue. ‘Blue Ensign’ (Meyer 37 – BDM 49) est un bleu royal, ‘Seathwaite’ (H.Randall 51 – BDM 52) est un bleu pâle, comme sa « mère » ‘Helen McGregor’, ‘Arabi Pasha’ (Anley 51 – BDM 53) est un bleu bleuet.

De 1955 à 1970, la BDM continuera d’aller à des grands iris. Mais avec un vaste choix de coloris, souvent très originaux, comme celui de ‘Tarn Hows’ (H.Randall 51 – BDM 58), qui est bois de rose, ‘Ancient Egypt’ (Fothergill 62 – BDM 66), qui est abricot, ou ‘Blue Eyed Brunette’ (C. Hall 62 – BDM 67) (photo) qui est couleur tabac.

Le règne des grands iris est interrompu en 1971 avec la victoire de ‘Cambridge’ (Brummitt 64), un joli iris de Sibérie bleu pur. Il repart pour les trois médailles suivantes qui vont être attribuée à ‘Shepherd’s Delight’ (Fothergill 69 – BDM 72), un rose devenu ultra célèbre et encore présent dans les catalogues français au cours des années 80, puis ‘Muriel Neville’ (Fothergill 63 – BDM 73), un grenat foncé, et ‘Tyrian Robe’ (C. Hall 69 – BDM 75), un violet pourpré.

Nouvelle originalité en 1976, puisque c’est un Iris de Californie, ‘No Name’ (Brummitt 68) : une petite variété dans les tons de jaune, issue, comme ‘Margot Holmes’, d’I. douglasiana. Après ‘Annabel Jane’ (Dodsworth 74 –BDM 77), en bleu lavande, première Médaille de Dykes attribuée à un produit de Brian Dodsworth, lequel va régner sur les iris anglais pendant vingt ans, c’est un iris intermédiaire qui triomphe en 78, ‘Cotsgold’ (J.D. Taylor 74), un iris jaune, une nouvelle fois. Puis viendra l’iris de Sibérie blanc ‘Anniversary’ (Brummitt 65 – BDM 79).

L’indépendance des juges britanniques se manifestera encore en 1982, puisqu’ils choisiront cette fois le petit SDB ‘Bibury’ (J.D. Taylor 75), blanc à barbe bleue. Mais on repart ensuite pour une lignée de TB, tous signés Dodsworth sauf ‘Early Light’ (Scopes 83 – BDM 89), qui tiendra la tête jusqu’en 1997. Ce sont dix variétés du grand obtenteur Dodsworth qui seront retenues le joli iris crème ‘Buckden Pike’ (85 – BDM 87) et le blanc à barbes rouges ‘Whooper Swan’ (95 – BDM 97).

Au règne Dodsworth succèdera le règne Bartlett, qui dure encore. ‘Orinoco Flow’ (Bartlett 89 – BDM 94), plicata violet à barbes sombres, marquera l’apparition dans le palmarès britannique d’un iris de bordure. Viendront ensuite, en 2000, un nouvel iris de Sibérie, ‘Perfect Vision’ (Bartlett 96 – BDM 2000), en deux tons de bleu, puis le TB ‘Alexia’ (Bartlett 2003 – BDM 2006), bleu lui aussi, mais nettement marqués des traits de son « père » ‘Honky Tonk Blues’, c’est à dire avec des marbrures claires sur les sépales.

La dernière fantaisie dans l’attribution de la DM britannique remonte à 1999, qui a vu l’arrivée en tête de ‘Berlin Ruffles’ (Tamberg 93), lequel présente l’excentricité d’être une variété allemande en même temps qu’un iris de Sibérie tétraploïde d’une hauteur inhabituelle !

Ce que nous réservent les juges d’outre-manche pour les années à venir, nul ne peut le savoir, mais ils vont être certainement obligé d’innover car les iris anglais de qualité semblent devenir rares. La Médaille n’a-t-elle pas pu être attribuée entre 2001 et 2006, après une décade 90 où elle n’a pu l’être que cinq fois ?
RÉCRÉATION (réponses)

Produit de France

L’intrus est : ‘Shekinah’
RÉCRÉATION

Deutsch oder Dutch

Laquelle de ces cinq variétés anciennes n’est pas originaire d’Allemagne ?
· ‘Loreley’
· ‘Walhalla’
· ‘Lohengrin’
· ‘Sans Souci’
· ‘Goldfackel’

9.3.07




LES ANCÊTRES FRANÇAIS DE ‘CONJURATION’

On ne mesure pas toujours l’apport de l’iridophilie française dans le patrimoine génétique des iris d’aujourd’hui. Il faut dire que retrouver cet apport est un travail de bénédictin qui n’est pas fait de manière systématique, et ne résulte que de l’acharnement de quelques chercheurs comme l’Américain David Pane-Joyce qui, en 1995, a méticuleusement reconstitué le pedigree de ‘Conjuration’ (Byers 88 – DM 98), jusqu’aux espèces d’origine. Grâce à ce travail, on mesure le chemin parcouru depuis les débuts de l’hybridation, c’est à dire, en gros, les années 1840, jusqu’à nos jours. En tout, treize générations ! Et depuis ‘Conjuration’, deux nouvelles générations sont apparues…

Quel est donc l’apport des iris français dans cette généalogie qui, rapportée à l’échelle humaine, correspondrait à une recherche remontant trois cents ans en arrière ?

A partir du travail de David Pane-Joyce, j’ai établi la liste des iris français identifiés. Elle est riche, comme on va le voir. Mais ce qui est vrai pour ‘Conjuration’ l’est également pour toutes les variétés actuelles. Les iris dont il va être question maintenant font donc partie, à un point ou à un autre, du patrimoine de tous les iris.

L’iris le plus ancien qui soit identifié est ‘Aurea’ (Jacques 1830), un petit iris qui fut considéré comme le meilleur iris jaune jusqu’au début de XXeme siècle. On en trouve la trace non seulement chez les iris jaunes, mais aussi chez les iris à éperons : on est donc déjà dans notre sujet quand on parle de ‘Conjuration’.

Ce sont les iris de Jean Nicolas Lémon qui se présentent ensuite. Ils sont au nombre de six. ‘Jacquesiana’ tout d’abord, puis deux autres variétés introduites en 1840 : ‘Hector’ et ‘Fries Morel’ (voir photo). Le premier est dans les tons de grenat bronzé, le second est un jaune miel, et le troisième, un bicolore jaune et acajou. Vient ensuite l’inévitable ‘Madame Chéreau’(1844), sûrement le plus célèbre des iris Lémon, présent dans tous les iris plicatas. Pour finir, deux intéressantes variétés, ‘Innocenza’ (1854) et ‘Céleste’ (1858). ‘Innocenza’ est un blanc à peine marqué de pourpre aux épaules, c’est un ancêtre de ‘Whole Cloth’ ; ‘Céleste’ est bleu tendre, comme son nom l’indique.

On passe ensuite aux hybrides obtenus chez Vilmorin. Pour commencer il y a ‘Oriflamme’ (1904), le premier tétraploïde de la famille, bitone lavande/violet. Puis vient ‘Alcazar’ (1910) la plus connue des variétés de Philippe de Vimorin, en deux tons de violet pourpré et des barbes oranges. ‘Parisiana’ (1911) est un étrange iris diploïde, blanc, légèrement liseré d’indigo, avec les styles de cette couleur, et des barbes blanches, orangées dans la gorge ; c’est l’ancêtre de ‘San Francisco’, première Médaille de Dykes américaine et fameux plicata indigo. ‘Déjazet’ (1914) se présente en deux tons de magenta bronzé, puis vient ‘Chasseur’ (1920), dont le titre de gloire est d’être le parent de ‘Pluie d’Or’, le premier iris vraiment jaune pur.

Dans les mêmes années, la grande époque des iris français, Fernand Denis a introduit quelques autres des ascendants de ‘Conjuration’. ‘Troost’ (1908), tout d’abord, dont on ne sait plus grand chose sinon qu’il devait être dans les tons de grenat ; puis ‘Madame Durrand’ (1912), lui aussi bien oublié. ‘Ochracea Caerulea’ (1919) est un frère de semis du précédent, c’est un variégata dont la descendance est fort importante. Enfin ‘Aurelle’ (1924) qui est l’enfant de ‘Souvenir de Mme Gaudichau’ dont on va parler maintenant.

La maison Millet, dans les années 10/20, faisait concurrence aux grandes affaires qu’étaient celles de Ph. De Vilmorin et de Ferdinand Cayeux. Plusieurs de ses iris ont fortement marqué l’histoire de l’hybridation, et notamment ce ‘Souvenir de Madame Gaudichau’ (1914). Cet iris, tétraploïde, ressemble largement à celui qui est considéré comme son « père », le fameux ‘Amas’, c’est à dire qu’il est bleu violacé, neglecta, avec des barbes bleuâtres, jaune orangé dans la gorge. C’est ce trait qui a fait dire que ‘Souvenir de Mme Gaudichau’ possédait les caractéristiques de I. aphylla, bien qu’on ignore comment cela a pu se produire. Quoi qu’il en soit, cet iris est l’un des plus importants qui soient, un élément fondamental de l’hybridation. Dans l’arbre généalogique de ‘Conjuration’ on trouve encore trois autres produits d’Armand Millet : ‘Madame Cécile Bouscant’ (1923), ‘Souvenir de Laetitia Michaud’ (1923) et ‘Germaine Perthuis’ (1924). Le premier a des fleurs rose violacé ; le second est un bleu superbe ; le troisième est un grand violet à barbes jaunes. Tous les trois ont eu une influence considérable, qui dénote le sens exceptionnel de l’hybridation d’Armand Millet.

C’est le moment d’aborder la part prépondérante de cet inventaire que constituent les iris de Ferdinand Cayeux. Si le compte est exact, il y a dix, ou onze.

‘Sensation’ (1925), considéré de son temps comme le meilleur bleu clair, il figure parmi les ancêtres de ‘Whole Cloth’ ;
‘Phryné’ (1925), en deux tons de bleu lavande, liseré d’argent, c’est l’un des parents de ‘Jean Cayeux’ ;
‘Thaïs’ (1926), un mauve rosé qui a pour titre essentiel de gloire d’être à l’origine de ‘Snow Flurry’, l’iris blanc, ondulé, « de base » ;
‘Pluie d’Or’ (1928), la première Médaille de Dykes française, et le premier véritable iris jaune pur ;
‘Député Nomblot’ (1929), (voir photo), un modèle d’iris brun-rouge, Médaille de Dykes française en 1930 ;
‘Evolution’ (1929), en deux tons, or et bronze, est un des plus grands géniteurs du début du XXeme siècle ;
‘Iceberg’ (1930), blanc de blanc, comme on peut le déduire de son nom ; le moins « capé » des ancêtres de ‘Conjuration’, c’est le parent femelle de ‘Alice Harding’ ;
‘Président Pilkington’ (1931), frère de semis du célèbre ‘Alice Harding’, c’est un variegata or/lavande ;
‘Jean Cayeux’ (1931), coloris unique, neglecta gris ocré, qui a fait sensation lors de son apparition et a obtenu aussitôt la DM française ;
‘Alice Harding’ (1933), un excellent jaune uni, frère de semis de ‘Président Pilkington’.
A cette brochette de grands iris il faut ajouter le semis non dénommé (Bruno X Evolution), élément paternel de ‘Jean Cayeux’.

Pour être complet, il faut avancer dans le temps et rejoindre ‘Falbala’ (78) et son enfant l’incontournable ‘Condottiere’ (78), qui est peut-être l’iris le plus utilisé en hybridation au cours des années 80/90.

L’énumération ci-dessus en dit long sur l’importance des variétés françaises dans la généalogie des iris modernes. La guerre de 39 a sonné le glas de l’hybridation à la française. Le flambeau a traversé l’Atlantique, mais les bases sont restées françaises et l’on peut en être fiers.
RÉCRÉATION (réponses)

Born in the USA

L’intrus est : ‘Alice Harding’
RÉCRÉATION

Produit de France

Laquelle de ces cinq variétés anciennes n’est pas originaire de France ?
· ‘Clémentine Croutel’
· ‘Fries Morel’
· ‘President Pilkington’
· ‘Shekinah’
· ‘Romeo’

2.3.07


VISION D’AVENIR

Le catalogue de Keith Keppel présente chaque année un choix réduit mais irréprochable d’iris de qualité. Mais en plus il propose une réflexion toujours pointue et enthousiaste sur l’avenir de l’hybridation. Pour 2007, voici ce qu’il écrit :
« … Mai a vu la Convention (de l’AIS) se tenir en Oregon et le nombre en expansion des amateurs d’iris, jeunes ou vieux, qui ont visité le jardin (et le reste), mais aussi un important volume de pluie, grêle, et vent. Les croisements ont été difficiles à réaliser à cause du temps (et pas seulement à cause des visiteurs), et même de nombreux croisements qui avaient réussi ne sont pas allé jusqu’à la fructification, car les capsules et même les tiges ont pourri dans la pluie. (Même certains boutons ont pourri avant d’avoir une chance de s’ouvrir !) « Le paradis des iris », comme certains appellent l’Oregon, n’a pas été si paradisiaque que cela en 2006 !

Malgré tout, un nombre raisonnable de semences a pu être récolté. Ajoutées aux graines issues des croisements effectués en Australie à l’automne 2005 (c’est le printemps là-bas !), il devrait y avoir de quoi effectuer une belle plantation cette année. Comme pendant la saison 2007 environ quatre mille semis devraient arriver à fleur, et comme une partie de la récolte précédente a été laissée en place parce qu’elle n’a pas fleuri, ou mal fleuri, on n’est pas près de manquer de boulot !

En ce qui concerne le futur, nous aurions pu l’avoir déjà connu ! En effet le temps de 2006 a rendu très difficile autant la sélection que les croisements. Nous savons qu’il y a un grand nombre de semis qui méritent d’être recroisés ! Il y a beaucoup de couleurs très vives et très chaudes issues de la lignée de ‘Jazz Band’, comme des jaunes brillants et vifs, avec des sépales bordés de brun. ‘Dance Recital’ a apporté de jolies fleurs ondulées, de même que des teintes de bleu clair ombrées de plus sombre. Sous notre climat, quelques-uns de ces semis sont inhabituellement clairs et bleus. Est-ce que les pluies de 2006 y seraient pour quelque chose ? ‘Decadence’ donne toujours naissance à d’intéressants semis. Il y en a qui mériteraient d’avoir un meilleur branchement, d’autres qui pourraient avoir des épaules plus nettes, mais il y en a aussi qui sont condamnés à mort. ( Et il faut ajouter tous les enfants de ‘Decadence’ obtenus par Barry Blyth : tant de beautés, en si peu de temps…).

Les luminatas continuent de nous fasciner. Certes il y a toujours des problèmes de précocité excessive (d’où les risques de destruction par les gelées tardives dans bien des régions), de sensibilité à la pourriture molle, et, chez beaucoup parmi les plus jolis, de tiges trop courtes et de pétales trop malingres. Mais quelles couleurs et quels combinaisons de couleurs ! Nous avons été particulièrement attirés par un iris qui correspond tout à fait à nos souhaits : une couleur profonde, bien nette, presque sans veines, une barbe brillante, et un liseré pratiquement blanc sur les sépales, bien ondulés. La lignée des plicatas est aussi très prometteuse. Le développement porte sur des fonds jaunes brillants avec des dessins bruns, ou des fonds dans les tons de jaunes marqués de bleu ou de violet.

Les barbes deviennent plus brillantes et plus touffues. ‘Undercurrent’, ‘Braggadocio’ ‘Rio’, ‘Opposing Forces’, ‘Gypsy Lord’ et ‘Parisian Dawn’ font avancer la question. Quelques bicolores avec pétales sombres et une zone blanc cireux sous les barbes sont particulièrement attirants. En d’autres cas, changer la vive couleur mandarine de certaines barbes pour un rouge éteint ou un rose donne des effets tout différents. La lignée de ‘Crystal Gazer’ pousse plus loin les barbes roses.

Le croisement entre des frères de semis de ‘Bollywood’ (1) a donné quelques bicolores jaune et bleu-violet intéressants. Avec ‘Haut les Voiles’, cela donnera de belles formes !

Chez les iris nains, ‘Fission Chips’ amène des plantes plus naines, mais le bon côté est le feuillage vert très foncé. ‘Devil Baby’ X ‘Panther’ est un croisement supérieur sur tous les plans, pourtant avec des parents aussi remarquables, c’est difficile de faire des progrès.

Don Quichotte avait ses moulins à vent, nous, nous avons nos arcs-en-ciel à chasser. L’hybridation est un merveilleux passe-temps. Elle requiert de la patience (et de l’humilité !). Nous approchons de l’excellence, mais nous n’avons pas encore mis la main dessus. Mais pourquoi continuerions-nous si nous n’avions plus rien à faire ? L’anticipation est le carburant de notre machine à créer. Faisons ronfler le moteur et fonçons en avant ! Il a y encore tant à faire, et il reste si peu de temps… »

(1) variegata introduit en 2007 (voir photo).

UNE ANNÉE EN OR

Voici ce que Keith Keppel écrit dans son catalogue 2007 à propos de l’année 2006 :

« Nous avons été hyper gratifiés par les résultats des votes pour les récompenses de l’AIS. Parmi nos propres variétés, ‘Sea Power’ a remporté la Médaille de Dykes, ‘Happenstance’ la Médaille de Wister. En plus, des AM sont allés à ‘Kitty Kay’, ‘Wintry Sky’, ‘Charleston’, ‘Opposing Forces’, ‘Secret Service’, ‘Bel Esprit’, ‘Balderdash’, ‘Crystal Gazer’, ‘Jersey Bounce’ (grands barbus) et ‘Ruby Slippers’ (Intermédiaires). Des HM ont été attribués à ‘Oreo’, ‘Tour de France’, ‘Adoregon’, ‘In Love Again’, ‘Undercurrent’, ‘Mysterious Ways’, ‘Musician’, ‘Sunblaze’, plus ‘Eye Candy’ (BB), ‘Fission Chips’ (MDB) et ‘Jallab’ (AB).

Au concours de Florence, Italie, ‘Alpenview’ a pris la cinquième place, et ‘Opposing Forces’ a terminé septième et « meilleure variété commerciale ». ‘Trade Secret’ a été déclaré « couleur le plus originale ». Il a aussi été annoncé que ‘Kitty Kay’ avait été nommé « meilleure variété tardive ».

Pendant le Convention de l’AIS en Oregon, en mai, parmi les « Quinze Favoris » les participants ont voté pour ‘Oreo’, ‘Sea Power’, ‘Gypsy Lord’, ‘Secret Rites’, ‘Vienna Waltz’ et ‘Florentine Silk’ (qui a obtenu le première place) (voir photo).

En Russie, la Convention de la CIS a placé ‘Fancy Woman’ en tête de son vote de popularité.

Et parmi les 100 variétés du Symposium 2006 de l’AIS, 11% des iris cités sont des variétés Keppel. »

Keith Keppel a bien le droit, en effet, d’être fier de ces résultats. A l’heure actuelle, il domine largement le microcosme des hybrideurs. Tous ses iris obtiennent au moins un HM, ce qui n’est le cas d’aucun autre hybrideur. Mais cette reconnaissance exceptionnelle a été longue à être obtenue, et elle est pourtant tout à fait méritée. Il faut dire que si Keppel est parvenu au sommet de son art, c’est au prix d’un travail énorme et rigoureux qui laisse pantois les petits amateurs que nous sommes. Il faut savoir que chaque année, environ 4000 semis arrivent à la floraison et que n’est retenue qu’une poignée de plantes supérieures (9 en 2007) ! C’est dire à quel point la sélection est sévère, mais c’est à ce prix que l’on parvient à l’excellence.
ECHOS DU MONDE DES IRIS

Si vous aimez les cartes postales

Un collectionneur passionné propose à l’adresse ci-dessous les nombreuses cartes postales qu’il a amassées. Toujours sur le thème de l’iris. C’est une collection originale…
http://blogsperso.orange.fr/web/jsp/blog.jsp?blogID=130822

Enregistrements 2006

49 enregistrements de nouvelles variétés françaises ! Un record ! Et quel choix : 35 grands iris (TB) de 5 obtenteurs différents ; 2 iris de bordure (BB), 4 iris intermédiaires (IB), 3 iris nains standards (SDB), 2 iris nains miniatures (MDB) ; et aussi 2 arilbred (AB) et 1 iris du Japon (JI).

Un nouvel hybrideur breton, J.C. Jacob, fait son apparition dans la famille, et notre ami Bernard Laporte propose 12 nouveautés. Parmi les hybrideurs chevronnés, il y a 15 nouveaux iris chez Lawrence Ransom, 13 chez Richard Cayeux, 4 chez Jean Peyrard et 1 chez Christian Lanthelme.

Cette année, sur un total de 1152 enregistrements, la France se place en 4° position derrière les USA, la Russie, et l’Australie. Ce sont les Grands Iris qui arrivent largement en tête avec plus de 60 % des variétés et les Miniatures largement derniers avec moins de 1 %.
RÉCRÉATION (réponses)

Made in UK

L’intrus est : ‘Morocco Rose’
RÉCRÉATION

Born in the USA

Laquelle de ces cinq variétés anciennes n’est pas originaire des Etats Unis ?
· ‘Argus Pheasant’
· ‘B. Y. Morrison’
· ‘Alice Harding’
· ‘Fairy’
· ‘Quaker Lady’