29.6.06


RAPPROCHEMENT FAMILIAL

Vous avez vu la photo ? C’est un montage de deux clichés pris le même jour, à quelques instants d’intervalle. La lumière est la même et les conditions de prise de vue sont identiques. Cela permet de remarquer combien ces deux fleurs sont proches l’une de l’autre. C’est au point que moi-même j’ai cru un moment qu’il s’agissait de deux touffes de la même variété. Pour acquérir la conviction qu’il n’en était rien, j’ai du disposer deux fleurs côte à côte et les examiner en détail. Cette proximité m’a intrigué et je me suis livré à une de mes études génétiques favorites pour rechercher leurs points communs et leurs divergences.

Voici deux variétés enregistrées la même année, et deux pedigrees qui, dès la première lecture, marquent des signes de parenté. Le pedigree de DECORY WIN (Muska 94) (à gauche), est Louise Watts X (Sky Hooks x Lady Madonna) ; Celui de MUKADDAM (Muska 94) (à droite) (Sky Hooks x Cipkovana Krinolina) X Sky Falls.

A l’examen visuel, les points de divergence se résument à la teinte des pétales (brun-noisette rosé chez DECORY WIN, rose orchidée chez MUKADDAM), au liseré des sépales (net et brun vif chez DECORY WIN, dégradé et noisette chez MUKADDAM), à l’extension du doré des épaules, et à la forme des éperons (longs, minces et rectilignes chez DECORY WIN, épais, touffus et redressés chez MUKADDAM).

L’analyse généalogique montre de prime abord la présence d’un côté comme de l’autre, du célèbre SKY HOOKS (Osborne 80), à l’origine de la plus grande part des iris à éperon d’aujourd’hui. Cette présence est confirmée chez MUKADDAM par le côté SKY FALLS (Muska 93) qui est un descendant direct de ce même SKY HOOKS. Voilà pour expliquer les éperons, mais il faut chercher ailleurs l’origine de ces coloris si proches.

Dans la famille de DECORY WIN, on n’apprend pas grand’chose en regardant les antécédents de LADY MADONNA (Schreiner 84), un grand blanc pur y compris les barbes). Néanmoins toute la branche paternelle de cet iris blanc fait appel à des fleurs ou les tons de lilas et d’orchidée dominent : FABULOUS FRILLS (Schreiner 76) puis GRAND WALTZ (Schreiner 70). Ces deux fleurs sont remarquables par la taille de leurs corolles et les frisottis qui les ornent, et qu’on retrouve dans leur descendance. Le segment maternel, avec LOUISE WATTS (Blocher 71) est beaucoup plus parlant. On peut même dire que DECORY WIN est le portrait craché de LOUISE WATTS, pour ce qui est du coloris ! (C’est dommage que je ne puisse pas présenter la photo de cette variété, mais celle dont je dispose est protégée par des droits d’auteur…) D’ailleurs en remontant la généalogie on retrouve tous les fondateurs des coloris rose orchidée et bleu.

Si c’est la lignée de SKY HOOKS qui domine dans l’ascendance de MUKADDAM, on y trouve aussi GRAND WALTZ et ses fleurs énormes, roses lilacées et frisées, dans la branche de CIPKOVANA KRINOLINA (Adamovic NR circa 1980). SKY HOOKS, en dehors des éperons dont il a hérité de sa lignée issue des travaux de Lloyd Austin (SPOONED BLAZE, HORNED PAPA) est un cocktail de variétés blanches (FROSTED STARLIGHT – Ghio 61 - , FIRST COURTSHIP – Ghio 62 - , NINA’S DELIGHT – Ghio 64 - FLEETA – Fay 56) et de rose lilacé (CHINESE CORAL – Fay 62 - , MARY RANDALL – Fay 50). Il reste qu’a priori rien n’explique la présence d’un dégradé de brun noisette au bord des sépales. Peut-être faut-il y voir une influence de l’ancien brun doré ARGUS PHEASANT qui figure dans la branche mâle de SKY HOOKS, à moins que cette particularité ne soit cachée parmi les ancêtres dont on ne sait rien, notamment ceux de AFTER ALL (Hall 76), dont la description du pedigree se limite à des références de semis.

Si DECORY WIN et MUKADDAM se ressemblent, c’est évidemment parce qu’ils sont proches cousins ; et s’il est bien difficile de les distinguer, cela fournit une réponse à une question récemment posée sur Iris.fr par un amateur curieux de génétique des iris. Il y a une telle complexité dans les origines de nos grands iris, qu’il peut forcément y avoir des traits communs dans les une et les autres.
A. G. de la SFIB

Cela s'est passsé à Châtel Guyon, dans le Puy de Dôme, près de la ville de Riom. Pas grand monde, hélas... Mais une très bonne ambiance et une organisation impeccable.
Les inévitables rapports moraux et financiers ont été approuvés à l'unanimité. Il faut dire que la situation financière de l'association est excellente, parce qu'elle a réduit la voilure au pro-rata de la diminution du nombre des membres. De ce côté-là, c'est assez catastrophique : il ne reste que 159 adhérents !
Le grand sujet de discussion demeure le concours Franciris. Si 2005 a été parfaitement réussi (et rémunérateur pour l'association), je crains que 2007 se présente un peu plus mal car les iris plantés en 2005 n'ont pas très bien poussé cette année et qu'il y a eu 10% de perte, ce qui me paraît excessif, car les iris, même restés longtemps hors de terre repartent en général fort bien, les plus longs à reprendre des forces ne fleurissent pas la première année, c'est tout.
Autre sujet de préoccupation : le concours suivant, en 2009. Je pense qu'il serait plus sûr de prévoir un concours sur trois ans de plantation, mais l'avis général semble se rallier à deux ans. Se pose alors le problème des variétés en provenance de l'hémisphère sud, pour lesquelles deux ans, c'est trop court puisqu'elle ne peuvent arriver en France qu'au printemps et qu'elles doivent s'adapter à la nouvelle saisonnalité. Pour bien faire il faudrait que les obtenteurs d'Australie puissent envoyer leurs iris en avril 2007 pour le concours de 2009. Mais celui-ci n'est pas encore finalisé...

Il y a des changements dans la composition du Conseil d'Administration:
- la présidente actuelle se retire, c'est l'actuel vice-président qui prend la place.
- il faut trouver un (une) nouveau secrétaire car l'ancienne s'est retirée.
- le responsable de la revue(devenue annuelle) serait... votre serviteur, mais à ce sujet rien n'est encore officiel.

La SFIB change, mais elle est en danger du fait d'un recrutement notaoirement insuffisant et pour lequel aucune solution n'a encore été trouvée...

22.6.06

AVEC UN PEU D'AVANCE

Cette semaine Irisenligne est alimenté avec un peu d'avance, pour cause d'Assemblée Générale de la SFIB. Demain, je pars pour Châtel-Guyon. Je rendrai compte de cette réunion dans la livraison de la semaine prochaine.
AVEC UN PEU D'AVANCE

Cette semaine Irisenligne est alimenté avec un peu d'avance, pour cause d'Assemblée Générale de la SFIB. Demain matin, je pars pour Châtel-Guyon. Je rendrai compte de cette réunion dans la livraison de la semaine prochaine.

UN GRAND MAÎTRE : BENNETT JONES

Il était encore tout jeune, quand, en 1927, un voisin lui fit cadeau d’une revue d’horticulture, parce qu’il avait remarqué qu’il était intéressé par les plantes qui poussaient dans le jardin de ses grands-parents, et en particulier par les iris. Grâce à cette revue, qui devint son livre de chevet, il apprit beaucoup de choses sur les fleurs. Il voulut alors se procurer des catalogues d’iris, et il en fit venir de Californie et de l’Oregon. Mais il habitait au fin fond du Colorado et il fur très chagriné quand il apprit que les grands iris qu’il aimait aurait du mal à survivre dans le rude climat qui régnait chez lui. Il se lança néanmoins à l’aventure, en achetant ses premières variétés chez Schreiner (l’entreprise, qui allait devenir la plus grande du monde, se trouvait alors encore dans le Minnesota), alors qu’il était au lycée. Mais en 1940, puis en 1941, ses fleurs furent toutes détruites par les intempéries… S’en était trop. Un de ses copains, qui était allé faire un voyage en Oregon lui fit une description idyllique de cette contrée et le poussa à aller s’y installer.

Mais à peine était-il arrivé là-bas que commença la 2eme guerre mondiale. Il s’engagea dans la marine et se retrouva, en 1944 cantonné dans l’île de Guam. C’est là que sa mère lui envoya une revue où il était question d’adhérer à l’AIS. Bennett envoya ses 2.5 dollars et reçu peu de temps après son premier bulletin. De retour à Portland à Noël 45, il s’installa définitivement et se constitua un jardin où il planta, dès l’année suivante, un lot d’iris achetés chez Cooley. Il se lança aussitôt dans l’hybridation et n’hésita pas, alors, à entrer directement en contact avec les grands hybrideurs de l’époque, les Fred DeForest, Dr. Kleinsorge, Robert Schreiner, Dave Hall et Tell Muhlestein.
Ses premiers semis fleurirent en 1948. Il s’agissait de petits nains « pumilas ». Mais ces iris et leurs hybrides avaient du mal à pousser dans les hivers trop humides de l’Oregon, aussi fut-il l’un des premiers à se lancer dans las SDB, dès que Paul Cook et Geddes Douglas eurent lancé les croisements entre pumilas et grands iris. Il fit de nombreuses tentatives entre 56 et 63, mais sans parvenir à la perfection qu’il recherchait. Cette perfection, il eut l’impression de l’avoir atteinte avec GINGERBREAD MAN, un unicolore brun à barbes bleues qu’il enregistra en 1968. Sa carrière était enfin lancée.

Elle allait durer près de quarante ans. Avec plus d’une centaines de variétés enregistrées, tant dans son domaine de prédilection, les SDB, que dans celui des grands iris. Dans la première catégorie, on retiendra les noms de variétés comme COTTON BLOSSOM (69), blanc pur comme son nom l’indique ; RAIN DANCE (78), charmant bleu vif ; ORANGE TIGER (87), orange avec une barbe d’un ton plus soutenu ; SUN DOLL (85), intégralement jaune ; CAMEO QUEEN (2001), parmi ses dernières réalisations, rose tendre à barbes oranges. Dans la seconde, il faut citer FANFARE ORCHID (65), en deux tons de rose orchidée ; ELIZABETH STUART (70), en rose et blanc, précurseur des amoenas inversés dans ce coloris ; IRENE NELSON (75), voluptueux iris indigo, presque blanc sous les barbes ; JEANNE PRICE (77), à grosses fleurs jaune tendre ; SEA VENTURE (72), une pierre angulaire dans la recherche des amoenas inversés bleus ; ROMAN CANDLE (75), une avancée dans l’orange (voir photo) ; TREVI FOUNTAIN (77), digne descendant d’ELIZABETH STUART, et ORANGE HARVEST (86), orange, un peu éteint, à barbes orange brûlé.

Bennett Jones, aussi bien dans le domaine des iris nains que dans celui des grands iris, est une personnalité que chacun estime et qui, de ce fait, a reçu tous les signes de reconnaissance possibles. Cela n’est que justice qui lui est rendue.

16.6.06


ARTHUR G. BLODGETT

Il n’est pas nécessaire de se consacrer exclusivement aux iris pour obtenir, néanmoins, une certaine notoriété. Beaucoup d’amateurs ont ainsi réussi à se hisser parmi les rangs des professionnels. C’est le cas, par exemple, de Arthur G. Blodgett, qui vient de mourir, à 98 ans, là où il a fondé une famille, créé une entreprise, vécu une existence de notable, bon père et bon chrétien. C’est à Wauskeha, dans le Wisconsin, au nord-ouest de Chicago, près de Prairie du Chien, là où la rivière Wisconsin rejoint le Mississipi.

L’activité principale de Arthur Blodgett était celle de couvreur. Mais il s’est très tôt intéressé aux iris, allant jusqu’à créer une pépinière spécialisée qui eut une certaine renommée dans les années 70/80, celles pendant lesquelles il fut le plus actif au sein de l’ « irisdom ». En plus de son entreprise de couverture et de sa jardinerie, il trouvait le temps et la disponibilité pour présider la Wisconsin Iris Society, affiliée à l’AIS. Il s’adonnait aussi aux hémérocalles, comme de nombreux iridophiles, et eut des responsabilités dans l’American Hemerocallis Society.

Son nom est apparu fréquemment dans les documents de l’AIS, R&I et Checklists, puisqu’il a enregistré plus d’une dizaine de variétés, sur une trentaine d’années. Son succès le plus évident en ce domaine remonte aux années 60. En 67 il enregistra GALA ROSE, une variété rose orchidée qui remporta la President’s Cup lors de la Convention de 1969. Cette même année il inscrivit dans les tablettes de l’AIS un autre rose, tendre, dont les qualités portèrent le nom de Blodgett au-delà des frontières du Wisconsin. Il s’agit de PINK FAVORITE (69). Parmi les roses, encore, on peut parler de FAVORITE’S DAUGHTER (79), mais ce sont ses iris grenats qui ont fait sa renommée : CHIEF WAUSKEHA (78), très sombre, puis GLOWING GARNET (83) font partie de ses succès. A côté de ceux-là, je citerais un joli iris blanc pur, SNOWY OWL (77), et, surtout, le remarquable LIGHTED WITHIN (79), (voir photo) un amoena jaune à barbes minium, que Michel Bourdillon a fort opportunément mis à son catalogue jusqu’en 98, et qui se rencontre donc chez de nombreux amateurs français !

Il y a sans doute des obtenteurs plus célèbres et plus prolifiques qu’Arthur Blodgett, mais il est bon, de temps en temps, de parler de ces gens ordinaires qui, à leur manière et avec leurs moyens, contribuent à la vie du monde des iris.
DANS LA CONTINUITÉ

A mon avis, la firme Schreiner est la seule entreprise du monde des iris qui fonctionne sur le type industriel. Son catalogue 2006 confirme ce qui a été constaté maintes fois et développé ici (Schreiner 1991/2000 – paru en 2002 – Schreiner 2004 – paru en 2004). Avec une régularité immuable, une nouveauté de chacun des 15 grands coloris ou modèles est mise chaque année sur le marché. 2006 est tout à fait dans la tradition et, qui plus est, les variétés nouvelles sont pour ainsi dire toutes d’un classicisme absolu.

Cette année une seule couleur ne répond pas à l’appel : le blanc. Mais pour les autres, il n’y a aucune défection :
Pour le jaune, il y a EARLY GIRL, qui est jaune clair avec une large plage blanche sous les barbes ;
L’orange est représenté par AUTUMN RIESLING ;
C’est le brun-rouge qui apporte une pointe de fantaisie, car FORTUNATE SON n’est pas un brun-rouge ordinaire mais un beau bordeaux ondulé orné d’une exceptionnelle barbe bleue ;
En rose on trouve le très frisé rose pâle SUGAR COATED qui est un peu aux roses ce qu’est SILVERADO aux bleus ;
CRANBERRY SWIRL, comme son nom peut le laisser penser, est dans les tons de rose et magenta, un peu fumé sur les sépales ;
Un amoena pourpre est là pour représenter cette dernière couleur ; il s’agit de PASSION AND PURITY ;
Avec FIT FOR A KING on découvre un bitone mauve et violet (et, accessoirement, le premier iris Schreiner à porter un nom en quatre mots), qui est accompagné d’un mauve du genre MARY FRANCES, nommé RHINELANDER ;
MIDNIGHT TREAT est là pour le coloris marine ou indigo ; c’est un iris sombre, aux sépales tirant vers le noir ;
Noir qui a pour représentant BLACKALICIOUS, plutôt bleu outremer d’ailleurs ;
Le bleu vif ou bleu clair est l’affaire de deux nouveautés : BAJA BLUE et CAPE PERPETUA, le premier étant d’un bleu un peu plus soutenu que le second ;
Le modèle amoena est bien mis en valeur, avec deux autres variétés, l’une pour l’association blanc/bleu (COMING STORM), l’autre pour le blanc/jaune (KISSED BY THE SUN) ;
Un seul plicata, cette année, en blanc et indigo, ON THE MOVE ;
Un seul variegata, également, HIGH CHAPARRAL, en jaune et rose indien ;
Et pour terminer un « tricolore », façon Cayeux, qui a été baptisé MAJOR LEAGUE : pétales blancs, sépales bleus largement centrés de blanc et, là-dessus, de grosses barbes vermillon.

Voilà terminé le tour des 17 nouveautés. Je serais tenté de dire « rien à signaler » s’il n’y avait pas ce FORTUNATE SON qui rappelle que la Maison Schreiner, du temps de l’ancêtre Bob, se tenait à la pointe de la modernité. Maintenant c’est la tradition qui l’emporte. L’initiative est passée dans le camp de spécialistes affirmés (Keppel ou Ghio) et de nouveaux génies de l’iris (Black, T. Johnson, Duncan ou Tasco)…

9.6.06


DAVID O. NISWONGER

C’est à la fin de 1799 que la famille Niswonger, originaire de Suisse, prit à travers les Etats-Unis la route qui menait vers l’Ouest. Elle s’est arrêtée peu après avoir franchi le Mississipi gelé, le jour de l’an de 1800, dans l’Etat du Missouri, c’est à dire en plein cœur des USA. C’est là qu’est né, dans les années trente, David Niswonger. Son père était pasteur méthodiste itinérant et la famille a parcouru tout le sud du Missouri. Le point d’ancrage du jeune Dave était la ferme de ses grands-parents, et c’est dans cet environnement rural qu’il s’est pris de goût pour l’agriculture. Il a d’abord été attiré par l’arboriculture et s’est fixé pour objectif d’améliorer par greffage les arbres fruitiers. Il s’est d’abord essayé sur les cerisiers, mais a obtenu ses premiers succès avec les noyers. Le désir de créer était déjà en lui ; il avait les capacités pour réussir dans l’hybridation des iris : patience et méticulosité.

C’est dès le début des années 50 qu’il s’est intéressé aux iris, et en 1952 il est devenu membre de l’AIS. Mais ce n’est qu’en 66 qu’il se risqua à enregistrer sa première obtention : SAPPHIRE FUZZ, un joli TB bleu clair qui fut d’emblée remarqué par les juges puisqu’il obtint une Honorable Mention (HM) en 1968. La machine était enclenchée et en presque quarante ans de travail, Dave Niswonger a enregistré près de 300 variétés, dans toutes les catégories.

Dave Niswonger est un homme qui sait partager. Tout ce que le petit monde des iris compte comme passionnés défile chaque année dans ses terres de Cape Girardeau, au bord du Mississipi. Au gré des allées gazonnées, on peut y voir les dernières nouveautés du maître et les milliers de variétés qu’il cultive en vue de ses hybridations. Parallèlement il donne une part importante de son temps à la cause des iris, dans les instances dirigeantes de l’AIS dont il fut le Président pour un mandat de trois ans entre 96 et 99.

Dans son imposante production il faut retenir entre autres ses deux séries fétiches :
les iris corail/blanc parmi lesquels je citerai CORAL STRAND (76), CORAL CHALICE (83), CLOUDLESS SUNRISE (84), CHAMPAGNE ELEGANCE (87) et LEAPS AND BOUNDS (2001).
Les iris à halo, dans un large spectre de coloris, HALO IN PINK (89), HALO IN ROSEWOOD (93), HALO IN PEACH (98).
Mais beaucoup d’autres variétés sont bien connues et appréciées chez nous, comme RASPBERRY RIPPLES (69), amarante à barbes rouges, LILAC TREAT (70), charmante fleur lilas à barbes minium, DREAMIN’ BLUE (74), beau bleu moyen, (voir photo), MIDNIGHT FIRE (83), bleu sombre à barbes rouges, SUNSHINE SONG (85), élégant jaune et blanc, ORANGE SLICES (87) qui obtint le deuxième prix à Florence en 90, le petit RUBY LOCKET (87),pourpre à barbes bleues, UPSIDE DOWN (94), contribution à la famille des amoenas bleus inversés, HALFWAY TO HEAVEN (96), remarquable rose indien. Cependant son triomphe fut celui d’un inattendu plicata bleu, EVERYTHING PLUS (84), qui obtint la Dykes Medal en 1991.

Toujours sur la brèche dès que le printemps se présente, cet homme rond et jovial ne reste pas inactif l’hiver : il se consacre à sa seconde passion, la généalogie. C’est ainsi qu’en l’an 2000 il a réussi à réunir dans sa ville de Cape Girardeau une « cousinade » de plus de cent descendants américains des pionniers des années 1800, pour célébrer deux cents ans de présence sur le sol des Etats-Unis.
DANS LE MONDE DES IRIS

Le petit monde des iris a été secoué, récemment, quand il a appris la disparition de Sidney DuBose.

Ce n’est pas que ce personnage ait eu une importance exceptionnelle, mais il était apprécié pour sa gentillesse et son inépuisable dévouement. Dévouement à la cause des iris, en général, mais aussi à celui dont il a été le bras droit pendant de longues années : Ben Hager. Il faisait partie de ces gens qui se contentent d’un rôle subalterne, où leur modestie n’est pas mise à l’épreuve, et dans lequel ils trouvent à s’exprimer sans se mettre au premier plan.

Sid DuBose n’aura survécu que quelques années à celui qui fut son mentor. Mais le monde des iris n’oubliera pas de sitôt l’étonnante paire qu’ils formaient ensemble et à qui il doit un grand nombre des plus belles variétés de ces cinquante dernières années.

Pour son compte personnel, Sid DuBose a enregistré un certain nombre d’iris de valeur. Pour ne parler que de ceux que je connais, je citerai SECRET AGENT (66), un « gris » comme je les aime, CELESTIAL FLAME (88), un très beau blanc à barbes minium, DREAM MACHINE (89), mauve tendre à barbes mandarine, très frais, et surtout SHAMAN (80), sa plus intéressante réussite, qui est un variegata aux tons chauds, avec des pétales couleur de sable blond et des élégants sépales bourgogne.

2.6.06


LE COMPAGNON DES IRIS
Scleranthus annuus

Dans le dernier numéro du Bulletin de l’AIS (N° 341), Donald Spoon, scientifique et iridologue, publie un long article sur une petite plante annuelle, Scleranthus annuus, dont il vante les mérites comme compagnon des grands iris, en tant que couvre-sol. En voici quelques extraits :

« Les principales raison du paillage des planches d’iris sont d’éviter la germination et la pousse des mauvaises herbes, de maintenir l’humidité du sol, d’ajouter des engrais et amendements, de réduire l’érosion par la pluie et le vent, et d’amoindrir les dommages causés par le gel. J’ai essayé plusieurs sortes de paillage : les aiguilles de pin, les morceaux d’écorce de pin, d’autres sortes de copeaux, le bois broyé plus ou moins finement, les feuilles décomposées, les résidus de tonte de pelouse et le sable à béton. Chacun de ces paillages a ses avantages et ses inconvénients, et il peuvent se montrer coûteux et donner un certain mal pour les répandre correctement. Ce serait bien si on avait un paillage vert et vivant, qui formerait un couvre-sol épais et agréable à l’œil, qui se ressèmerait tout seul, qui protègerait des mauvaises herbes et n’intéresserait aucun animal. Idéalement il devrait ne pas trop entrer en compétition avec les iris et leur permettre de fleurir librement.

Je crois que j’ai trouvé une telle plante. Il s’agit de Scleranthus annuus L (voir photo). C’est une espèce de mousse un peu bleue avec des fleurs vertes, qui forme un tapis de 5 cm de haut. Sa couleur vert-bleu est assez semblable à celle des iris. Les fleurs se dressent en panicule, avec calice long de 4-5 mm, glabre, à 5 sépales dressés, atténués en pointe aiguë, à très étroite bordure scarieuse ; il n’y a pas de corolle et ces fleurs n’ont pas d’odeur. Chaque fleur produit une seule graine.

Scleranthus annuus (qui se nomme en français gnavelle annuelle – NDT - ) est une plante coriace et aussi résistante à la sécheresse que les iris. (…) La plus grande partie des graines germe à la fin de l’été, après les premières pluies, produisant des plantes qui vont passer tout l’hiver avant de fleurir au printemps ou au début de l’été suivant comme des bisannuelles telles que les digitales. Les petites plantules (…) sont si résistantes, avec une cuticule imperméable, qu’elles peuvent survivre à des semaines de sécheresse avant de reprendre leur croissance dès que la pluie recommence. (…) Les oiseaux ne mangent pas et ne dispersent pas les graines qui s’étalent par milliers sur le sol, et ces graines qui couvrent le sol empêchent celles des autres herbes de germer. (…) Relativement lourdes, elles ne sont pas disséminées par le vent et restent à proximité de l’emplacement de leurs parents. Elles germent avant les autres et elles forment un tapis dense et imbriqué qui ne laisse pas aux autres graines l’espace et la lumière pour germer. Ainsi, une planche dont vous enlevez les scléranthes laissent un terrain où il n’y a presque plus rien. (…)

Le scléranthe fait partie de la famille des Caryophyllacées, celle des œillets, et pousse un peu comme un coussin d’œillets nains, mais avec de branches plus lâches, qui laissent passer l’air jusqu’aux rhizomes d’iris poussant sous le tapis. Ses minces racines ne se développent qu’au centre du coussin. A chaque nœuds des fines tiges apparaissent qui partent des feuilles opposées, linéaires, sans stipules. (…). Le scléranthe pousse le mieux dans un sol frais et sablonneux, mais s’accommode en fait de tous types de sols. Sans compétition, un seul pied peut atteindre un diamètre de 50 cm, cependant la tige centrale n’atteint que 5cm, et les racines forment une boule de la taille d’une petite orange. L’épaisseur du tapis dépasse rarement les 5 cm parce que les tiges sont très courtes. (…)

Le scléranthe n’a pas de poils, ni sur les tiges, ni sur les feuilles, ni sur les fleurs ; cependant il est capable, tout comme la surface cireuse des feuilles d’iris, de provoquer la condensation de la rosée. La nuit, en été, vous pouvez poser la main sur le tapis de scléranthe et constater qu’il est trempé de rosée. Le matin, quand le soleil efface l’humidité, c’est la dernière plante à s’assécher. Il est possible que le tapis de scléranthe accroisse la fraîcheur de la planche d’iris grâce à son extraordinaire aptitude à capturer la rosée. Il est possible que, comme l’orchidée, il puisse se nourrir par les feuilles couvertes de gouttelettes, ce qui expliquerait le peu d’importance du réseau radiculaire. Ce système radiculaire en surface crée un minimum de compétition avec les racines, plus profondes, de l’iris.

Les tiges minces peuvent être cassées, ce qui ne provoque qu’une blessure minimale, de sorte que l’on peut tailler le tapis comme l’on veut autour des touffes d’iris. Dans les allées, le scléranthe est coupé par la tondeuse sans que la plante ne soit arrachée. C’est ce qui explique que dans les plate-bandes, il faut faire un petit effort pour l’enlever. Le scléranthe réduit l’évaporation, c’est ainsi que les herbes qui peuvent malgré tout pousser dans le sol humide sont faciles à déterrer. De même les vers et les insectes nettoyeurs qui vivent dans le sol sous le tapis de scléranthe peuvent mieux détruire les feuilles mortes, les fleurs tombées et les autres débris, facilitant les inévitables nettoyages manuels d’automne ou de printemps. (…) En hiver la neige fond d’abord sur les planches avec scléranthe. Les pieds de scléranthe qui germent et poussent dans les allées sont facilement enlevés à la houe. (…)

Les scléranthes poussent mieux en exposition ensoleillée, mais ils peuvent survivre à l’ombre. C’est une plante remarquablement rustique qui reste verte l’hiver et continue de pousser sous la neige si celle-ci n’est ni trop épaisse ni trop gelée. Au printemps, le scléranthe développe un feuillage luxuriant, vert émeraude, qui crée un bon arrière-plan pour les photos d’iris. Fin juin, quand cessent les pluies de printemps, le scléranthe commence à jaunir, et en juillet il forme un tapis brun qui continue d’empêcher la germination des herbes. A ce moment, alors qu’on a du travail dans les plate-bandes pour diviser les touffes ou effectuer des transplantations, il n’y a plus que des graines de scléranthe et une couverture de plante sèche. Le meilleur moment pour l’enlever, c’est quand le gros des graines commence à tomber. Les tapis secs s’enlèvent très facilement et peuvent être placés sur du journal pour recueillir les graines et, éventuellement les ressemer ailleurs. (…) Pour semer, il suffit de répandre les graines au sol, il n’est pas nécessaire de les enterrer. Les graines qui restent peuvent germer à la fin de l’automne et au début du printemps. Elles viennent épaissir les tapis existants et faire qu’ils soient au mieux au moment de la saison des iris. Les pieds de scléranthe bien développés peuvent être transplantés tout au long de l’année.

Le tapis de scléranthe non seulement protège de l’érosion par le vent, mais aussi réduit le ruissellement de l’eau sur les plate-bandes d’iris en croissance. Le tapis est si raide et bien protégé par sa cuticule qu’on peut répandre dessus impunément les engrais en granulés, qui se dissoudront ensuite dans le sol humide. (…) Le scléranthe, suffisamment engraissé créera un minimum de gêne aux racines plus profondes des iris. On ne constate aucune différence dans le nombre, la hauteur et la quantité de boutons entre les touffes avec ou sans accompagnement de scléranthe.

Une autre caractéristique du tapis de scléranthe est que l’on peut marcher dessus avec un minimum de dommage. Après avoir marché dans le massif, il suffit de donner un petit coup de main sur le tapis pour effacer les traces de pas. (…) Un passage occasionnel dans la plate-bande pour effectuer des croisements ou des photos n’a que peu d’effet sur le tapis de scléranthe. (…)

On peut encore réduire la charge de travail en laissant en place les scléranthes secs. Les graines germeront dessous. Par la suite on peut ôter délicatement les scléranthes, et les mauvaises herbes fraîchement germées viendront avec. C’est le plus important pour maintenir le tapis de scléranthe d’année en année. (…)

Selon mon expérience, le scléranthe n’est pas consommé par les animaux (…) Je n’ai jamais constaté qu’un animal ait brouté les scléranthes, ni les racines, ni les tiges, ni les feuilles ni les grappes de fleurs. C’est probablement du à la production d’un composé chimique amer et répulsif analogue aux alcaloïdes que l’on trouve dans les plantes d’iris. (…) D’ailleurs le scléranthe est utilisé en herboristerie pour soigner la dépression et différents troubles nerveux. (…)

Je crois qu’avec Scleranthus annuus j’ai trouvé le compagnon parfait des iris. Du moins chez moi. Mais qu’en est-il ailleurs et sur un sol différent ? Maintenant il me semble que le scléranthe n’est plus à considérer comme une mauvaise herbe, parce qu’il a trouvé une place utile au jardin. Il devrait être largement utilisé en compagnie des plantes ornementales aussi bien qu’avec les plantes potagères. »

LES CHAMPIONS DE SAINT LOUIS

Il y a quelques semaines, j’ai reçu le calendrier 2006 édité par l’AIS. A priori rien de bien extraordinaire là-dedans : une photo, pas toujours parfaite, illustre chaque mois de l’année. Mais quelque chose a attiré mon attention : le mois de mai est accompagné de la photo de QUEEN’S CONSORT (Kerr 03), en 2005 arrivé en n° 2 pour la Franklin Cook Cup (qui récompense le meilleur iris en provenance d’une autre région des USA que celle qui organise la Convention annuelle) derrière son parent QUEEN’S CIRCLE (1) (voir photo) ; alors que l’illustration du mois de juin est la photo de HEARTSRING STRUMMER (Ben Johnson 01) qui a remporté en 2005 également la President’s Cup (qui est destinée au plus bel iris présenté par un hybrideur de la région organisatrice). Ce qui m’a intéressé, c’est de constater que ces deux variétés ont un certain air de famille. L’une et l’autre sont des iris du modèle « Emma Cook », c’est à dire avec des pétales blancs et des sépales blancs également, mais cernés d’une bordure bleue allant en s’estompant vers le centre de la fleur. Deux choses les différencient : la première variété est d’un blanc crémeux avec des barbes mandarine, le blanc de la seconde s’accompagne, sur les pétales, d’un soupçon de bleu dans les ondulations des bords, et les barbes sont blanc bleuté.

Les amateurs présents à St Louis (Missouri) ont donc choisi deux variétés qui se ressemblent beaucoup. Si ces deux variétés ont autant de points de proximité, peut-être le doivent-elles à des ancêtres communs ? L’examen des pedigrees doit dire si des liens existent, et c’est vers eux que je me suis penché.

HEARTSTRING STRUMMER (un nom assez difficile à prononcer, qui signifie « celui qui gratte la corde sensible ») est le produit de RAPTURE IN BLUE X CONJURATION. Deux iris fort connus, le premier pour être l’un des plus beaux bleus moyens, le second pour avoir obtenu la Médaille de Dykes en 98 et être le premier iris à éperons a avoir reçu cette distinction. A vrai dire, HEARTSTRING STRUMMER tient plus de son parent mâle que de son parent femelle. De ce côté-là on se tient à la « fabrication » traditionnelle des iris bleus, à base de bleu et de blanc. On rencontre des grands noms du bleu, comme SAPPHIRE HILLS (Schreiner 71), TIDE’S IN (Schreiner 83), FASHION TREND (Palmer 73), HARBOR BLUE (Schreiner 54), ELEANOR’S PRIDE (Watkins 52 – DM 61), ainsi que SNOWY HERON (Schreiner 53) et WINTER OLYMPICS (Brown O. 63 – DM 67) pour le blanc, et une touche de violet en la personne de QUEEN’S FAVOR (Palmer 63). Pas trace du modèle Emma Cook. En revanche l’association blanc/bleu est bien présente dans la partie « basse » de l’arbre généalogique. En particulier, le modèle Emma Cook apparaît dès la génération suivante avec ALPINE CASTLE (Blyth 79), lui-même issu d’une longue lignée de bicolores (CABARET ROYALE (Blyth 76) , SOSTENIQUE (Blyth 75) et, plus loin, LILAC CHAMPAGNE). Les éperons de CONJURATION (Byers 89), qui n’apparaissent pas dans le cultivar étudié, proviennent de SKY HOOKS (Osborne 80) et des obtentions de Lloyd Austin (SPOONED BLAZE Austin 64). Quant à l’apport de CONDOTTIERE (Cayeux 78), présent lui aussi dans CONJURATION, il concerne essentiellement les qualités physiques de la fleur, ainsi qu’un apport de bleu, non négligeable.

Pour obtenir QUEEN’S CONSORT, Frederick Kerr a ajouté le bleu de AZURE ICICLE (Hamner 93) au modèle déjà achevé qu’est QUEEN’S CIRCLE dont il ne se distingue que par la teinte du bleu de ses bords. Ce qui a été dit ici à propos de QUEEN’S CIRCLE, s’applique évidemment à son descendant direct qui a hérité des couleurs et des qualités de son géniteur. On y trouve VICTORIA CIRCLE (94), blanc liseré de bleu aux sépales et barbes ivoire, et CHRISTIANA BAKER (99), qui est un amoena bleu pâle dont le bord des sépales va en s’assombrissant. Les parents de VICTORIA CIRCLE sont deux variétés valeureuses, EDITH WOLFORD (Hager 86 – DM 93) et LULLABY OF SPRING (Schreiner 89). Ils n’ont ni l’un ni l’autre de lien proche avec EMMA COOK, mais ils disposent, notamment LULLABY OF SPRING, des gènes de la barbe rouge, qui réapparaissent sur QUEEN’S CIRCLE. C’est vers CHRISTIANA BAKER, qu’il faut se tourner pour retrouver l’iris mythique de Paul Cook. Du côté masculin, CHRISTIANA BAKER provient de GLISTENING ICICLE (Maryott 82), un célèbre amoena, lui-même descendant d’une lignée d’amoenas réussis : PRESIDENT FARNSWORTH (Muhlestein 74), IVY LEAGUE (Nearpass 68) et LORD BALTIMORE (Nearpass 69). Du côté féminin il est issu de CLASSIC TREASURE (Burger 83), chez qui se rencontrent non seulement les gènes de l’ancêtre des amoenas, WHOLE CLOTH (Cook 58 – DM 62), mais aussi ceux de l’ancêtre des iris ondulés, SNOW FLURRY (Rees 39), et de l’ancêtre des iris frisés, MAY HALL (Hall 52) !

Mais dans tout cela où se situe le lien entre HEARTSTRING STRUMMER et QUEEN’S CONSORT ? Il faut remonter aux 4eme, 5eme et 6eme générations pour trouver des ancêtres communs, même s’ils sont plusieurs. En premier lieu WINTERS OLYMPICS, de même que deux frères de semis, TOUCHE et PANORAMIC (Hamblen 68), et aussi le blanc SWAN BALLET (Muhlestein 53 – DM 59) et les bleus GALILEE (Fay 55) et PACIFIC PANORAMA (Sexton 60 – DM 65). Bien évidemment on trouve aussi les incontournables WHOLE CLOTH et SNOW FLURRY, mais là, il ne s’agit plus d’ancêtres particuliers, mais des liens qui unissent maintenant pratiquement tous les iris modernes. Ainsi nos deux champions ne sont-ils pas proches cousins, mais simplement vaguement apparentés. C’est la preuve qu’il n’y a pas qu’une voie pour l’obtention d’amoena-plicata façon Emma Cook. Et c’est un intérêt supplémentaire pour la recherche dans ce domaine très particulier.

(1) QUEEN’S CIRCLE (Kerr 99) est le « père » de QUEEN’S CONSORT. En 2005 il a remporté la Franklin Cook Cup (qu’il avait déjà gagnée en 2001) et est arrivé second au Concours de Florence. Il est bien placé dans la course à la Médaille de Dykes. Cette variété a fait l’objet de ma chronique du 27/11 2003.