13.5.06


LE COUP DE GÉNIE DU PROFESSEUR VAN HOOK

(à la manière de la presse magazine)

Assiste-t-on à une révolution ? « Le travail de John VanHook a été formidable » s’extasie April Fish, responsable de la section ‘végétaux’ du Laboratoire de Biologie de l’Arkansas, « il a réussi là où tout le monde a échoué jusqu’à aujourd’hui ». L’admiration de cette chercheuse n’a d’égale que celle de Suvy Radulian, son collègue du SCIBT (South California Institute for Bio Diversity), à Beaumont, qui, lui, parle de « coup de génie ».

De quoi s’agit-il, qui déclenche ainsi les dithyrambes de la grande famille des chercheurs ? Tout simplement de la création d’un iris rouge ! Et pas seulement un iris vaguement bordeaux ou brique, comme il en existe tant de nos jours, mais d’une fleur absolument rouge, et qui porte donc bien le nom que lui a donné son créateur : « FIRE ENGINE ».

« Quand il a fleuri pour la première fois, j’ai ressenti la plus grande excitation de ma vie » déclare John Vanhook, le père de la merveille. « Dès que j’ai vu que la couleur rouge était réellement présente à l’extrémité des tépales qui émergeaient du bouton, je me suis dit que cela y était, que j’avais enfin l’iris rouge ! » John Vanhook frissonne encore quand il évoque la nuit qu’il a passée devant sa fleur, à guetter la lente extraction de la fleur d’entre les plis parcheminés des spathes. D’heure en heure il a vu son iris rouge s’élever peu à peu , puis les sépales s’écarter brusquement, dégageant les pétales, d’un rouge éclatant, qui se déployaient gracieusement au dessus des sépales du même rouge poudré de rubis.

Cependant tout le monde ne partage pas l’enthousiasme d’April Fish ou de Suvy Radulian. C’est le cas de Rodion Kanularenko, le fameux iridologue biélorusse, qui se demande « si derrière tout ça il n’y a pas une formidable supercherie ». Il ajoute : « La pélargonidine n’est pas présente dans les iris. Comment M. Vanhook a-t-il pu obtenir un rouge aussi pur et saturé (voir photo) ? » C’est aussi l’interrogation de Ben Kraziensky, l’un des physiciens de l’Université de l’Etat d’Oregon, qui a travaillé plusieurs années sur un projet similaire : « La découverte de cet inconnu est trop belle pour être honnête » accuse-t-il sans ambages. Autrement dit, l’iris rouge de John Vanhook relèverait de l’imposture. Querelle de jaloux ? Doutes sincères de scientifiques perplexes ? Allez savoir !

Qui, en dehors de son créateur, a réellement vu, de ses yeux vu, l’iris rouge FIRE ENGINE ? Suvy Radulian affirme qu’il a pu l’approcher, mais il est le seul à être aussi affirmatif. « Je n’ai eu en main qu’une vidéo » avoue April Fish. L’obtenteur, John Vanhook, lui, refuse de montrer son iris au public, « pas avant que tous les problèmes de propriété commerciale aient été résolus » dit-il, pour expliquer le maintien au secret de la plante miracle. Mais il n’est pas chiche d’explications sur sa démarche et le processus mis en application.

« J’ai remarqué, a-t-il déclaré lors de sa dernière conférence de presse, que l’espèce I. versicolor kermisina avait des fleurs d’un rouge pourpre chaud, qui pouvait contenir le pigment rouge nécessaire à l’obtention d’une fleur de cette couleur. J’ai extrait ce pigment par pompage, puis je l’ai introduit, selon un procédé que je dois garder secret pour l’instant, dans un iris glaciata absolument blanc. » Il ne s’étend pas davantage sur les phases intermédiaires entre l’application du pigment et l’éclosion de la fleur rouge. Il se contente de baptiser ce processus le « photoshoping », ce qui laisse incrédule beaucoup de scientifiques et d’iridologues avertis.

Quoi qu’il en soit, les images qui nous ont été présentées ne laissent personne indifférent, et dans la salle de conférence où a eu lieu la projection, les exclamations d’étonnement et d’admiration ont couvert un long moment les paroles de John Vanhook. Les lecteurs de notre journal pourront apprécier à leur tour grâce à la photographie que nous publions.

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