25.3.04

L’ENIGME DE LA SEMAINE


DANS LA NUIT

Toutes les nuits n’ont pas la même couleur. Laquelle de celle-ci diffère des quatre autres ?

· TROPICAL NIGHT
· NIGHT GAME
· CHINA NIGHTS
· HOLLYWOOD NIGHTS
· CARNIVAL NIGHT



RÉPONSE À L’ÉNIGME DE LA SEMAINE DERNIÈRE

MURMURES

SIGHS AND WHISPERS n’est pas un iris rose. Les autres, oui.

REGARDER DANS LE BLANC DES IRIS

Comme toutes les fleurs, les fleurs d’iris sont colorées parce qu’elles contiennent des pigments. Ces pigments sont de deux natures :
· ceux qui imprègnent le liquide intercellulaire, qui sont solubles dans l’eau, qui colorent en bleu, mauve, violet et même pourpre ou magenta, et qu’on désigne sous le terme générique de pigments anthocyaniques ;
· ceux qui se logent à l’intérieur des cellules, qui sont solubles dans les lipides, qui colorent en jaune, orange ou rose, et qui se nomment les pigments caroténoïdes.
Voilà pour l’essentiel, parce que les choses sont bien plus compliquées ! Prenons les pigments anthocyaniques, pour commencer. Il y en a six principaux, qui portent des noms évocateurs pour le jardinier :
· Pélargonidine (le géranium), qui est écarlate (ou amarante) ;
· Cyanidine (le bleuet), qui donne le pourpre ;
· Delphinidine (le delphinium), qui va du bleu au violet profond ;
· Peonidine (la pivoine), entre le pourpre et le grenat ;
· Pétunidine (le pétunia), rouge magenta ;
· Malvidine (la mauve), qui se charge du mauve jusqu’à l’améthyste.
Il y en a aussi quelques autres, qui sont seulement des co-pigments, associés aux précédents, et qui, isolés, vont du jaune pâle à l’abricot clair, mais qui n’apparaissent pas tout seuls. Chez les caroténoïdes, disons, pour faire court, qu’ils sont de deux sortes, le jaune ou l’orange qui s’appelle carotène, et le rose qui a pour nom lycopène. A côté de ces deux types de pigments liposolubles, il en existe deux autres, les pigments xanthophylles, plus ou moins bien identifiés par les scientifiques, et la chlorophylle, mieux connue, qui, présente dans les fleurs, leur donne, comme de bien entendu, une coloration plus ou moins verte. Mais c’est là un résumé tout à fait insuffisant pour un spécialiste !

Tous ces pigments sont – ou non - présents, en plus ou moins grande concentration, se superposent, et s’influencent les uns les autres, au point de donner les innombrables teintes, nuances ou associations, qui font la diversité des iris et notre ravissement.

Tout ce qui vient d’être dit concerne les iris colorés, mais les blancs ? Hé bien, regarder dans le blanc des iris n’est pas simple ! Il y a en fait plusieurs sortes de blancs et il faut le plus souvent être un expert pour savoir à quelle sorte on a affaire. Parce qu’entre les blancs dominants, les blancs récessifs, etc. je ne me risquerai pas à gloser !

Le blanc, en effet, peut provenir de l’absence de pigments colorés. Cela donne le blanc pur : la lumière est entièrement réfléchie parce qu’elle n’est absorbée par aucune substance. Cela se produit génétiquement, si je ne me trompe pas, une fois sur 36 dans un croisement entre deux plantes colorées. Mais il arrive aussi que le blanc existe parce que le ou les pigments sont freinés par un phénomène particulier que l’on nomme facteur inhibant. Et il existe des inhibiteurs de pigments aussi bien pour les anthocyaniques que pour les caroténoïdes. Attention ! Que les pigments anthocyaniques soient inhibés, ne signifie pas que la fleur soit nécessairement blanche. A cause de la présence de pigments caroténoïdes, elle peut fort bien être rose, jaune ou orange. L’inverse est également vrai, l’inhibition des caroténoïdes peut aboutir à des fleurs franchement bleues, mauves ou violettes. Qui plus est l’inhibition peut être imparfaite, la fleur présente alors des traces des pigments inhibés, le plus souvent sur les côtes, au cœur, aux épaules…

Et puis il y a encore d’autres inhibitions qui affectent une partie seulement de la fleur ; cela donne les amoenas (pétales blancs, sépales colorés) et les amoenas inversés. Les pigments peuvent enfin n’être inhibés que sur le pourtour de la fleur, ou, au contraire, en son centre (plicatas), sans compter les blancs à barbes colorées. Et comme ces diverses inhibitions peuvent s’additionner, on arrive à la multitude de mélanges de couleurs, de modèles de fleurs que l’on connaît.

Dans nos jardins l’iris blanc pur est forcément rare, ce qui n’empêche pas que nous ayons sous les yeux des iris blancs. Car à côté des « blanc de blanc », il y a les « blanc de bleu », les « blanc de rose » ou les « blanc de jaune ». Il y a même les « blanc de plicata », comme le fameux LACED COTTON (Schreiner 80) qui sait si bien cacher son jeu ! L’amateur moyen ne sait la plupart du temps rien de ces subtilités, il se contente, et il a bien raison, de se délecter de tous ces blancs qui ajoutent leur note apaisante dans le concert multicolore des iris.

Evoquer tout cela en quelques lignes est forcément bien schématique, je l’avoue ; je ne suis ni chimiste ni généticien ; mais je me suis efforcé d’être clair …ce qui est la moindre des choses quand on veut parler de blanc !

20.3.04

L’ENIGME DE LA SEMAINE


MURMURES

Il y a murmures et murmures… Quelle est, de ces cinq variétés, celle qui n’a pas les mêmes caractéristiques que les quatre autres ?

· SIGHS AND WHISPERS (Black 89)
· SWEET WHISPER (Brownell 53)
· WHISPER OF SPRING (Schreve 76)
· WHISPERING (Hamblen 88)
· WHISPERING BELLS (Noyd 58)



RÉPONSE À L’ÉNIGME DE LA SEMAINE DERNIÈRE

DANSEURS

HIGHLAND DANCER est un aril.

ROMANTIC EVENING
Une symphonie végétale

En théorie, rien n’et plus simple que d’établir l’arbre généalogique d’une variété d’iris. On part du nom de la variété, au rang suivant on place ses deux parents, puis ses quatre grands parents, et on peut remonter ainsi presque indéfiniment. Dans les faits, c’est quelquefois beaucoup plus délicat. D’abord parce que certains parents ne sont identifiés que par un numéro de semis qui renvoie lui même à deux variétés dont l’une ou l’autre, voire les deux, peuvent à leur tour n’être identifiées que par un numéro de semis ou un nouveau croisement ! Ensuite parce que certaines origines sont incertaines et que l’obtenteur s’est contenté, faute de mieux, de déclarer que les parents étaient inconnus ; dans ce cas il est évidemment impossible de poursuivre l’arbre, tout au moins à partir de cette branche.

Dans le cas de ROMANTIC EVENING (Ghio 94), le deuxième cas de figure ne se présente pas, mais le premier, comme c’est très souvent le cas chez Joë Ghio, apparaît à tous les niveaux ! Un décorticage complet demande donc l’établissement d’un tableau qui, au huitième niveau, devrait faire apparaître théoriquement 128 noms. En fait à ce niveau comme aux précédents on trouve un grand nombre de « trous » dus à des croisements non dénommés : 53 pour être exact, ce qui n’est pas rien et exigerait de remonter au niveau supérieur où, alors, existeraient 256 cases ! J’ai renoncé à aller au-delà des 128, parce que, ce que je voulais vérifier était abondamment démontré. Dans les 75 cases remplies il n’y a que 27 noms de variétés, dont 13 citées une seule fois et 14 citées à plusieurs reprises ! Cela signifie que ROMANTIC EVENING est un cas d’école en matière d’endogamie, processus qui consiste à recroiser entre elles des variétés en vue d’obtenir une amélioration des caractéristiques pour lesquelles on les a sélectionnées.

La description que Joë Ghio a donnée de son ROMANTIC EVENING est la suivante : Pétales bleu lilas, sépales d’un délicat rouge pourpré teinté de noir, grosses barbes brique. En quelque sorte une répétition de la fameuse série des six frères de Barry Blyth dont j’ai parlé il y a peu et en particulier de WITCH’S WAND, dont ROMANTIC EVENING est un decendant. Personnellement je trouve que les pétales sont plus foncés que dans la description, quant aux sépales, je les vois tout simplement violet pourpré effectivement teinté de noir. Toujours est-il que c’est une plante majestueuse, dans un coloris profond d’une remarquable pureté. Pour en arriver là, comme je l’ai dit en introduction, Joë Ghio a utilisé un nombre tout à fait restreint de matériels génétiques. Ainsi parmi les variétés utilisées le plus souvent, dans les 128 noms du huitième rang, LATIN TEMPO (Blyth 74), PANORAMIC (Hamblen 68), TWIST AND SHOUT (Blyth 73) se rencontrent sept fois, WINE AND ROSES (Hall 63) six, LILAC CHAMPAGNE (Hamblen 65) et LIGHTNING RIDGE ( Brown O. 66) cinq, etc. La concentration des moyens se retrouve évidemment aux niveaux suivants ! Au total LATIN TEMPO est cité treize fois, SOSTENIQUE (Blyth 75) dix, PANORAMIC et TWIST AND SHOUT huit, CABARET ROYALE (Blyth 76) sept.

Lorsqu’on regarde l’arbre généalogique dans son ensemble on est frappé par une extraordinaire construction en arche, où les éléments présents en haut réapparaissent en bas, dans l’ordre à peu près inverse avec une zone intermédiaire plus complexe. Pour moi qui suis autant passionné par la musique classique que par les iris, j’y vois l’architecture d’un allegro de symphonie, avec l’exposition d’un premier thème, d’un second, puis un développement central avant les réexpositions. Joë Ghio est un formidable symphoniste du végétal. Chez lui, si tout à l’air très compliqué au premier abord, on découvre que ce qu’il fait, les variétés qu’il croise, les couleurs qu’il marie, tout cela est le fruit d’une patiente et méthodique construction. Il n’existe aucun autre hybrideur qui agisse aussi rigoureusement. ROMANTIC EVENING, comme la plupart des obtentions de ce grand maître, est un chef d’œuvre structuré, le travail d’un grand professionnel.

12.3.04

DANSEURS

L’une de ces variétés n’est pas un grand iris (TB). Laquelle ?

· BLONDE DANCER (Voris 53)
· DISCO DANCER (Sellman 79)
· HIGHLAND DANCER (Street 70)
· NATIVE DANCER (Fay 53)
· NUBIAN DANCER (Savage 54)


RÉPONSE À L’ÉNIGME DE LA SEMAINE DERNIÈRE

D’AMÉRIQUE DU SUD

Il s’agit de BRASILIA (Schreiner 60).
CLAUDIA RENE

Nous allons parler aujourd’hui d’un cultivar qui a eu l’étonnant destin de devenir l’une des variétés fétiches de Joseph Ghio. Cet iris fait partie de ceux qui, sans bénéficier d’un succès commercial particulier, ont eu la chance d’attirer l’attention d’un hybrideur sur leur fortes potentialités, et font aujourd’hui partie du patrimoine génétique d’une bonne partie des iris contemporains. A ce titre, si ce classement existait, il devrait être inscrit au Patrimoine Mondial de l’Iridophilie.

CLAUDIA RENE (Gaulter 61) est un iris bitone rose, aux épaules fortement marquées de brun ambré, avec des barbes roses. Il a obtenu un AM (Award of Merit) en 1966. Il est le produit du croisement GLITTERING AMBER X MADEMOISELLE. Le premier, obtenu par Melba Hamblen en 1955, est un bitone abricot, qui a lui aussi été utilisé abondamment en hybridation. Le second est la première variété enregistrée par son créateur Larry Gaulter. C’est un unicolore lavande rosé. GLITTERING AMBER est lui-même issu du croisement de PALOMINO (Hall 51), qui est un élément essentiel dans la longue famille des iris roses à barbes mandarine obtenus par David Hall, il est rose pâle avec des épaules et un liseré ambré, et d’un frère de JUNE MEREDITH (Muhlestein 53) autre rose à barbes mandarine. MADEMOISELLE (Gaulter 58) est le produit de LAVANESQUE (Schreiner 53), un rose orchidée, par PATHFINDER, un rose d’Agnès Whiting, très fréquenté par les hybrideurs des années 50. CLAUDIA RENE a hérité du rose de la filière Hall-Whiting-Muhlestein, avec le côté brun ambré propre à PALOMINO.

Les très nombreux descendants de CLAUDIA RENE se situent dans une palette de couleur allant du rose, plus ou moins teinté de jaune ou de bleu, à l’orange et au brun. On y trouve des unicolores, des bitones, des plicatas, au gré des différents croisements. Chez Ghio on le trouve, par exemple derrière le rose BYGONE ERA (90), le grenat ENNOBLE (98), les orange ESMERALDA (88) et GUADALAJARA (89), le bitone acajou RITUAL (98), le plicata magenta SKIPALONG (96), les très étranges SOAP OPERA (82) et VAPOR (2001). Les roses ALLURING (Gartman 89), FIRST REUNION (Gaulter 90), ROSE CAPRICE (Schreiner 72), le vieux rose FAITH AS THIS (O. Brown 70), le bitone bruyère TOP GUN (Gaulter 88), l’orangé SKYFIRE (Schreiner 82) sont aussi de ses descendants. Pour être exhaustif il faudrait aussi parler des descendants des iris cités ci-dessus, ce qui nous ferait remplir au moins une page de noms de variétés connues et appréciées partout dans le monde. Quoi qu’il en soit, on peut faire une constatation : encore aujourd’hui de nouvelles variétés apparaissent avec un pedigree où CLAUDIA RENE apparaît, bien souvent en compagnie des autres variétés favorites de J. Ghio, PONDEROSA, NEW MOON et COMMENTARY.

Quand je vous disais que CLAUDIA RENE fait partie des pères fondateurs de l’iridophilie…

6.3.04

AMÉRIQUE DU SUD

L’une de ces cinq variétés n’est pas une obtention de Joë Ghio. Laquelle ?

· BOGOTA
· BRASILIA
· CARACAS
· LIMA
· QUITO


RÉPONSE À L’ÉNIGME DE LA SEMAINE DERNIÈRE

D’AUSTRALIE

C’est de Nouvelle-Zélande que provient le fameux PINNACLE.
KEITH KEPPEL (II)
Les débuts

En complément des notes biographiques publiées récemment, j’apporte aujourd’hui un complément de mon cru.

Keith Keppel a commencé à enregistrer les variétés qu’il obtenait en 1961. On pouvait dès cette époque parier que ce nouvel obtenteur allait faire parler de lui. En effet ce premier iris n’était pas une banalité, pensez ! un iris « broken color » avant la lettre ! HUMORESQUE, puisque c’est de celui-ci qu’il s’agit, est en effet un iris bleu clair, entièrement maculé de bleu plus foncé, sans que deux fleurs soient identiques. Deux ans plus tard, deux grands iris sont nés : GRINGO et MARICOPA, qui n’ont pas eu un grand succès malgré leur originalité, mais en 65 est apparu BABBLING BROOK, un champion hors catégorie, qui confirmait les espoirs mis dans le jeune hybrideur. Ce BABBLING BROOK, mis en vente en 69, allait brûler les étapes et remporter dès 1972 la Dykes Medal tant convoitée. La même année 65 voyait la naissance de DIPLOMACY, un bitone mauve issu de ROCOCO et de WHOLE CLOTH. Ces deux là étaient aussitôt suivi du premier véritable plicata sorti des mains de celui qui allait devenir M. Plicata. Son nom ? ROUNDUP. Aujourd’hui ce nom là n’a pas bonne presse dans le monde des végétaux, mais il n’empêche que l’iris qui le porte a déjà toutes les qualités que l’on reconnaît aux produits signés Keppel : plante gracieuse, légère, fleurs petites mais bien formées. 1968 est marquée par l’enregistrement de quatre nouveautés : BALLYHOO, CHARMED CIRCLE, FOGGY DEW et VAUDEVILLE. Le premier est un variegata paille et indigo, dont l’origine plicata est nettement visible par les veines et piquetis situés sous les barbes. Le dernier est le frère de semis du précédent et il présente des traits voisins, en plus clair. CHARMED CIRCLE est un pur plicata, ultra classique, en fond blanc marqué et poudré de bleu-violet, avec une belle barbe bleue. Ce n’est pas par ces caractéristiques qu’il se distingue mais par l’usage intensif que Keith Keppel et quelques autres allaient en faire dans leurs travaux d’hybridation. Au moins sept variétés signées Keppel ont CHARMED CIRCLE dans leur pedigree. FOGGY DEW (encore un frère de semis de BALLYHOO et VAUDEVILLE issu du couple SIVA-SIVA x DIPLOMACY) est un amoena-plicata blanc et mauve, qui fut le second succès en concours de son obtenteur puisque cette variété a été honorée du Florin d’Or à Florence en 1971. Les années 60 se sont achevées avec l’enregistrement de HAPPY ENDING (69), bitone pourpre aux épaules poudrées de blanc, digne descendant, lui aussi de ROCOCO et de WHOLE CLOTH.

La machine Keppel était lancée, aussi bien dans les grands iris comme nous venons de le voir, que dans les iris nains et intermédiaires, elle allait produire avec une grande régularité une extraordinaire série de plantes admirables pour la plupart. Pour n’en citer que quelques exemples, arrivés dans les années 70 et 80, parlons – par ordre alphabétique – de ACTRESS (76) bleu à barbe rouge, AUTUMN LEAVES(74), Florin d’Argent en 76, variegata-plicata, BROADWAY (81) si connu qu’il est considéré comme l’exemple même de son type, CATALYST (80) jaune pur, DAREDEVIL (88), le tout premier plicata à barbes rouges, EMPHASIS (77), superbe plicata bleu, EVER AFTER (86), magenta flashant, FLAMENCO (77) presque aussi connu que son cousin BROADWAY, GIGOLO (84), plicata grenat sur fond orangé, PUNKIN (81), orange et remontant, SKYBLAZE (87), autre bleu à barbes rouges, Florin d’Or en 90, THEATRE (81), plicata mauve fort répandu, VIVIEN (79), encore un joli bleu barbes rouges, et pour terminer, WOODCRAFT (79) brillant plicata magenta, Florin d’Or lui-aussi, en 1983.

Aujourd’hui Keith Keppel est l’un des grands maîtres de l’iris, il a donné aux plicatas leurs plus belles variétés, il a obtenu des unicolores au-dessus du lot et maintenant il produit des « dark top » de toute beauté. On ne peut que souhaiter qu’il continue encore longtemps à nous ravir et à donner des leçons à tous les jeunes hybrideurs qui rêvent d’un jour pouvoir l’égaler.