14.2.04

ÇA, C’EST PARIS !

La ville de Paris est, aux yeux des étrangers, associé aux idées de plaisir, de luxe et de fantaisie. Il n’est donc pas étonnant que les obtenteurs d’iris, américains et australiens, aient souvent choisi pour leurs variétés des noms où figure le mot « Paris ». J’ai donc fait un petit voyage dans ce Paris des iris, un voyage gai et froufroutant, comme il se doit.

Visiblement l’obtenteur australien Barry Blyth est particulièrement inspiré par la ville lumière et les petites femmes de Paris. PARIS KISS (Blyth B. 84) est sa première évocation de notre capitale. Ce baiser parisien est d’un rose très léger, avec barbes blanches. La fleur est toute douceur et tendresse. L’aventure parisienne se poursuit avec LETTER FROM PARIS (Blyth B. 97). C’est une lettre doucement parfumée, reçue à Melbourne ; une lettre rose dragée, pointée de blanc qui semble remémorer une amourette de vacances attendrissante et un peu nostalgique. Une suite à l’aventure précédente ? COME TO PARIS (Blyth B. 98) paraît bien être une invitation à aller plus loin, si affinités. Une invitation en bleu lavande et blanc, à peine teinté d’abricot, bref une garantie de bonheur !

Blanc avec une pointe de bleu, c’est comme ça que James McWhirter a vu CITY OF PARIS (94). Il n’est pas le seul à donner à Paris une teinte bleu pastel. Robert Dunn, avec PARIS BLUES (90), a fait de même, tandis que chez Schreiner, le bleu est un peu plus vif pour PARISIAN BLUE (64). Clifford Benson, lui qui était autant musicien qu’amateur d’iris, n’était pas loin de voir Paris du même œil : PARIS OPERA (69) est une variété mauve tendre. Le mauve, au plutôt le lilas rosé, est également présent dans l’amoena inversé PARIS FASHION (Keppel 2003). Mais on revient au rose, une couleur décidément bien parisienne, avec APRIL IN PARIS (Vernon Wood 92), un des plus beaux roses de ce spécialiste. Rose encore, mais teinté d’amarante, pour PARIS ORIGINAL (Ghio 81), une fleur toute tourmentée comme un chagrin d’amour.

Pour Neva Sexton, le soir de Paris est d’un ton grenat, du moins dans la fleur de EVENING IN PARIS (76) ; d’ailleurs c’est aussi de cette couleur que les Schreiner le voient puisque c’est la parure de leur PARIS LIGHTS (72).

Et les Français ? Comment voient-ils leur capitale lorsqu’ils lui consacrent un iris ? Les avis sont très partagés ! Anfosso penche pour le rose tendre avec son PARIS-PARIS (95), une de ses dernières créations, délicieusement dentelée, tandis que Richard Cayeux pense davantage aux Champs-Élysées et au 14 juillet puisque son PARISIEN (94) fait partie de sa série bleu blanc rouge, tout comme le très chauvin VIVE LA FRANCE (91).

Ainsi Paris, c’est d’abord les bouillonnés de dentelle rose et les lilas du mois de mai (ou d’avril !), avant de prendre la cocarde tricolore pour emblème ! Et vous, mes lecteurs, comment voyez-vous votre Paris ?

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