23.8.03

L’ENIGME DE LA SEMAINE

BEVERLY SILLS

Une des cinq variétés listées ci-dessous ne fait pas partie des antécédents de BEVERLY SILLS. Laquelle ?

· PINK CAMEO
· PINK PIROUETTE
· PINK SENSATION
· PINK STARLET
· PINK TAFFETA

RÉPONSE À L’ÉNIGME DE LA SEMAINE DERNIÈRE

NEVA SEXTON. Bien que deux de ses variétés aient obtenu la Dykes Medal, Neva Sexton n’a pas été honorée par un iris à son nom.
PONDEROSA

PONDEROSA (68) est la variété vedette de Joseph Ghio. Vedette ? Pourtant il y a bien longtemps qu’on ne la trouve plus dans aucun catalogue, et bien des amateurs doivent ignorer jusqu’à son existence. Cet iris n’a donc pas eu une carrière commerciale flamboyante, mais son obtenteur y a vu un potentiel génétique remarquable et l’a utilisé en abondance dans ses programmes d’hybridation. Je n’ai pas fait le compte, mais je ne suis pas loin de penser qu’une centaine de variétés, essentiellement obtenues par Joë Ghio, sont des enfants ou petits enfants de PONDEROSA.

Cette variété a été commercialisée en 1970. Les pétales en sont roses, légèrement teintés de brun, on peut les dire isabelle ; les sépales, mélange de brun et de violet clair, supportent une barbe cuivre. C’est une fleur plutôt tardive, qui s’élève à la hauteur traditionnelle de 90cm. Rien de très remarquable donc. Mais ce n’est pas sur ce plan qu’il faut se placer quand on parle de PONDEROSA, mais sur celui de ses possibilités génétiques. Cependant, avant d’en parler, examinons son propre pedigree. C’est un produit de DENVER MINT (Knopf 62) par MOON RIVER (Sexton 62). DENVER MINT, dont j’ai fait le portrait il y a environ un an, fait partie de ces iris qui ne paient pas vraiment de mine mais qui ont eu une descendance extraordinaire. Un des pôles de l’iridophilie. Du côté féminin on remonte rapidement à SPANISH PEAKS, un blanc « de base », issu de PURISSIMA, l’ancêtre de la plupart des blancs. SPANISH PEAKS, obtenu dans les années 40 par le Dr Loomis, est à l’origine directe de deux vainqueurs de la DM : FIRST VIOLET (DeForest 51 – DM 56) et SWAN BALLET (Muhlestein 53 – DM 59). Il se trouve aussi dans MISSION TRAILS (Knopf 57) dont un frère de semis est la « mère » de DENVER MINT. Du côté mâle, ce même DENVER MINT provient de GLITTERING AMBER (Hamblen 55), un célèbre iris abricot ambré, issu du fameux PALOMINO, un autre pilier de l’hybridation, obtenu par David Hall. MOON RIVER, le « père » de PONDEROSA, est une variété vieil or unie, qui tient son coloris de base, le jaune, de LIMELIGHT (Hall 52), et son teint cuivré de MIXED EMOTIONS (Sexton 58), un blanc aux épaules marquées de chartreuse. Aussi bien du côté de LIMELIGHT que du côté de MIXED EMOTIONS on arrive à cette lignée d’iris ondulés que David Hall a développée dans les années 40.

Voilà ce qu’on peut dire des antécédents de PONDEROSA. Cependant c’est plutôt vers sa descendance qu’il faut se pencher.

Il est rare qu’une variété signée Joë Ghio soit le résultat d’un unique croisement du genre « variété A x variété B ». Il affectionne les origines plus subtiles, où l’on retrouve le plus souvent quelques croisements de base, non enregistrés, mais utilisés comme source d’éléments génétiques, un peu comme un parfumeur puise dans une série d’essences odorantes pour élaborer un nouveau jus. Il appelle ces astucieux mélanges sa « salade ». PONDEROSA est l’un des ingrédients de cette salade. Prenons l’exemple d’une variété bien connue, le vieux rose DESIGNER GOWN (82) commercialisé en 85. Dans la description complexe qui en est donnée, on trouve en premier lieu le nom de MAGNIFIQUE (76), un blanc à barbes rouges dans le pedigree duquel PONDEROSA apparaît deux fois, l’une dans un croisement avec DEBBY RAIRDON, l’autre avec NEW MOON. Puis apparaît le nom de LOUISE WATTS (70), un bleu lavande bordé de brun, puis le célèbre COMMENTARY (dont j’ai parlé il a quelques mois), puis, par deux fois CLAUDIA RENE (Gaulter 63), un rose marqué de brun, très apprécié en hybridation, puis, par deux fois encore PONDEROSA et, de nouveau, NEW MOON, et, pour terminer, JOYCE TERRY et enfin BEVERLY SILLS. Il existe une soixantaine au moins d’iris signés Ghio qui présentent un arbre généalogique plus ou moins semblable, où PONDEROSA apparaît au moins une fois. La plupart ont une touche de brun rosé. Citons BYGONE ERA (90), rose teinté chocolat, CHUCKLES (87), miel pointillé de magenta, CINNAMON (82), brun cannelle, COFFE HOUSE (77), brun café, DESERT FOX (89), plicata brun sur jaune paille, ENTOURAGE (77), célèbre vieux rose, Florin d’Or en 80, FLAREUP (78), brun doré, INDIAN TERRITORY (80), brun orangé, MALAYSIA (76) brun au cœur d’or, LUAU (76), son frère de semis, brun-grenat, OLDEN DAYS (88), variegata sombre, SAN JOSÉ (78), brun et mauve, VENEER (81), chamois à barbes bronze.

Ghio n’est pas le seul à avoir fait usage de PONDEROSA, quelques autres ont suivi la même voie, comme Lily Gartman pour ALLURING (89), rose chair et blanc, ou HEAVENLY HALO (90), ivoire liseré de jaune plus vif. C’est aussi le cas de Bill Maryott, avec son « rouge » très connu BURGUNDY BUBBLES (87) ou son jaune cuivré CAJUN SPICES (94). Enfin le bitone « rouge » de Mary Dunn, LA FORTUNE, est aussi un enfant de PONDEROSA.

Il y a, comme cela, quelques variétés qui n’ont pas acquis une grande renommée commerciale, mais qui sont des éléments recherchés en hybridation. J’ai déjà abordé le cas de DENVER MINT, de COMMENTARY, de NEW MOON. Celui de PONDEROSA est aussi emblématique, et sans doute un jour en viendrai-je à parler de CLAUDIA RENE ou de CAMBODIA. Mais, comme disait Rudyard Kipling, ceci est une autre histoire…

17.8.03

L’ENIGME DE LA SEMAINE

BEVERLY SILLS

Une des cinq variétés listées ci-dessous ne fait pas partie des antécédents de BEVERLY SILLS. Laquelle ?

· PINK CAMEO
· PINK PIROUETTE
· PINK SENSATION
· PINK STARLET
· PINK TAFFETA

RÉPONSE À L’ÉNIGME DE LA SEMAINE DERNIÈRE

NEVA SEXTON. Bien que deux de ses variétés aient obtenu la Dykes Medal, Neva Sexton n’a pas été honorée par un iris à son nom.
LES GRANDS NOMS DES « FIFTIES »
(deuxième partie)

1956

Avec 56, on entre dans une période où les grandes variétés abondent. Le problème, c’est de choisir les meilleures. Contentons-nous de :
DOTTED SWISS (Sass 56), plicata bleu issu d’une longue lignée de plicatas, déjà un peu démodé dans sa forme au moment de son introduction.
FROST AND FLAME (Hall 56), blanc à barbes rouges, utilisé souvent par la suite, notamment par Larry Gaulter (GLENDALE, TIBURON, SAN LEANDRO…) ;
LA NEGRA FLOR (Crosby 56), bleu nuit, enfant de SABLE NIGHT, Florin d’Or en 59 ;
LYNN HALL (Hall 56), joli rose, à l’origine de QUEEN OF FLORENCE (Mallory 76), Florin d’Or 75 ;
OLYMPIC TORCH (Schreiner 56), un grand orange, tout comme TROPICANA (Sass 56) ;
PRETTY CAROL (Hamblen 56), mauve soutenu, une variété souvent retenue pour des croisements prometteurs ;
RUSTICANA (Schreiner 56), flamboyant jaune cuivré, qui ne fut commercialisé que cinq ans plus tard ;
SYMPHONY (Georgia Hinckle 56), bleu clair, père de BABBLING BROOK ;
VALIMAR (Hamblen 56), rose abricot.
Mais ce fut aussi l’année d’enregistrement de deux iris *** : MELODRAMA (Cook 56) et WHOLE CLOTH (Cook 56), deux des piliers de la production de Paul Cook, qui ont eu une descendance innombrable.

1957

Sûrement l’année qui compte le plus d’iris de grande classe. A commencer par ALLEGIANCE (Cook 57) qui remportera la DM en 64. AMETHYST FLAME (Schreiner 57) sera plus prompt à atteindre cette récompense suprême, puisqu’il l’obtiendra dès 1963. ARCTIC FLAME (Fay 57) ne sera mis sur le marché qu’en 1960. Mais il deviendra l’un des géniteurs les plus recherchés, avec plusieurs dizaines de descendants directs ou indirects. C’est une base dans la recherche des iris blancs à barbes rouges. Sans avoir la même notoriété, CALDRON (Schreiner 57) a aussi été une étape dans l’évolution de l’hybridation. Dans le domaine des rouges et des bruns, cette fois. CAPTAIN GALLANT (Schmelzer 57) est un autre superbe iris grenat. CELESTIAL SNOW, obtenu par le Révérend Charles Reckamp, est un blanc pur dont on retrouve le nom dans le pedigree de nombreuses variétés. Le troisième pilier de la production de Paul Cook s’appelle EMMA COOK et a été enregistré en 57. C’est la premier grand amoena-plicata, que l’on retrouve derrière le très connu ARPEGE (Schreiner 66), mais aussi derrière ALIZES (Cayeux 87) et sa nombreuse progéniture. FAIR LUZON (Hamblen 57) est une rose, très dentelé, qui n’a pas eu beaucoup de succès commercial, mais qui a fait une belle carrière de géniteur (CHRISTMAS RUBIES, NEW ROCHELLE…). HENRY SHAW (Benson 57) est un « blanc de blanc » qui se distingue par l’élégance de ses fleurs et l’intérêt de sa descendance. Florence a consacré en 1962 INDIGLOW (Shortmann 57), un iris indigo que l’on retrouve dans la généalogie, par exemple, de LORD BALTIMORE (Nearpass 69). Le rose abricot MARILYN C. (Crosby 57) est un peu comme FAIR LUZON, plus intéressant en hybridation qu’au jardin. Parmi ses enfants on découvre les deux fameux iris abricot de Cayeux, PIROSKA (76) et ROGER RENARD (76). Il ne faut pas oublier PIETY (Branch 57), qui est un bel iris blanc, petit-fils de SNOW FLURRY. Enfin citons une curiosité, WHITE PALOMINO (Hall 58), qui a d’abord été enregistré en 57 sous le nom de SPRING FESTIVAL et qui a changé l’année suivante de dénomination, mais qui, sous son premier nom, figure au générique de SECOND LOOK (Muhlestein 70) et de STARTLER (Schreiner 78), bien connus en France.

1958

Quelques noms remarquables, pour une année qui se situe dans la moyenne, pas plus :
· ALLAGLOW (Tompkins 58) qui a obtenu le Florin d’Or en 1960 ;
· BRAVADO (Hall 58), un grand iris or, bien connu ;
· EDENITE (Plough 58), fils de GREAT DAY et de SABLE NIGHT, et père de l’inestimable STUDY IN BLACK, et de nombreux autres iris de valeur ;
· FULL CIRCLE (Tompkins 58), un plicata pourpre très célèbre ;
· MADEMOISELLE (Gaulter 58), dans les tons de lavande qui lui plaisaient tant, le premier iris de Larry Gaulter ;
· MY HONEYCOMB (Gibson 58). Les variegata-plicatas sont la spécialité de Jim Gibson, celui-ci est une de ses premières réussites ;
· ORANGE PARADE (Hamblen 58) commercialisé en 59, est un des plus jolis iris abricot :
· REAL DELIGHT (Waters 58), un vrai régal que cet iris abricot deux tons, très frais.

1959

Une douzaine de variétés peuvent être sélectionnées dans la production de cette année. A commencer par BLUE BARON (Schreiner 59) et SPARKLING WATERS, bleu ciel, descendants de HELEN McGREGOR. CHINQUAPIN, CAYENNE CAPERS et FLORADORA FLOUNCE sont les variegata-plicatas de l’année pour Jim Gibson. Tous ont eu une belle descendance, dans laquelle on trouve FLAMENCO (Keppel 77), SPRECKLES (Schreiner 72), KONA COAST (Plough 73), PIUTE PASS (Daling 75) et WILD GINGER (Gibson 62). CHRISTMAS ANGEL (DeForest 59) est le plus bel iris blanc de l’année, tandis que FULL DRESS (O. Brown 59) me paraît être le plus beau jaune et GIANT ROSE, le rose le plus spectaculaire. DeForest a proposé LULA MARGUERITE, curieux gris-bleu bordé de jaune verdâtre, Plough a enregistré RAINBOW GOLD, jaune bouton d’or à barbes mandarine qui a beaucoup servi en hybridation (BRIDE’S HALO, MILESTONE, STARRING ROLE…), et Suiter TOMECO, un grand « rouge » père de VITAFIRE (Schreiner 68). ROCOCO (Schreiner) est sûrement la vedette de 1959. Non seulement c’est un splendide plicata bleu à barbes blanches, mais aussi c’est l’une des variétés maîtresses de l’hybridation de ces quarante dernières années. On ne compte pas ses descendants au nombre desquels on peut cependant citer une DM (TITAN’S GLORY – Schreiner 81), des unicolores de classe (JACK R. DEE – Sexton 74 - , STORM CENTER – Schreiner 79), un fameux amoena (ARPEGE – Schreiner 66), et plein de plicatas (AMERICAN CLASSIC – Schreiner 96 - , FOCUS – Keppel 76 - , SNOWBROOK – Keppel 87).

Voilà terminé le tour des variétés éminentes des « fifties ». Certes le choix est un peu arbitraire, mais quoi qu’il en soit, il donne une idée claire de ce qu’était l’hybridation au cours de ces années, et bon nombre des cultivars décrits restent des vedettes emblématiques de l’hybridation.

10.8.03

L’ENIGME DE LA SEMAINE

LES DAMES DU SÉRAIL

Laquelle de ces hybrideuses n’a pas été marraine d’une variété d’iris ?

· BERNICE ROE
· DOROTHY PALMER
· JOYCE MEEK
· MELBA HAMBLEN
· NEVA SEXTON


RÉPONSE À L’ÉNIGME DE LA SEMAINE DERNIÈRE

EVENING MIST (Robert Dunn 82). Les quatre autres désignent des lieux.

LES GRANDS NOMS DES « FIFTIES »
(première partie)

Les années 50 ont vu l’apparition d’un grand nombre de variétés de grands iris qui ont été des pierres angulaires sur le chemin de l’hybridation moderne, et feuilleter la check-list de cette décennie, c’est comme se pencher sur un album de souvenirs, plein d’images un peu vieillies mais qui rappellent aux amateurs et aux passionnés quelques grandes étapes de l’histoire des grands iris. Passons en revue, année par année, une centaine de ces iris historiques, sans quitter cette fois les Etats-Unis, car les variétés françaises et européennes feront l’objet d’une autre chronique.

1950

C’est l’année de deux grandes vedettes : MARY RANDALL (O. Fay 50) et SABLE NIGHT (P. Cook 50). J’ai fait le portrait du premier nommé dans une chronique publiée il y a plusieurs mois. Cet iris rose vif, allégé de crème, avec des barbes oranges a été salué dès son apparition comme un grand pas en avant, et la Médaille de Dykes est venue le couronner en 54. SABLE NIGHT, un « noir » sensationnel pour l’époque, a obtenu la DM en 55. A côté de ces vedettes, quelques autres méritent qu’on parle d’eux : BALLERINA (David Hall 50), fameux rose flamant, BLACK HILLS (Fay 50), noir, concurrent de SABLE NIGHT et géniteur de nombreux iris noirs ou très foncés, PARTY DRESS (T. Muhlestein 50), un rose dragée, parent de plusieurs iris fort connus, PORT WINE (Sass 50), un plicata rose bruyère, et TRANQUILITY (Fay 50), blanc pur, l’un des premiers descendants de SNOW FLURRY.

1951

Le florilège de cette année commence par FIRST VIOLET (Fred DeForest 51), DM 56, qui résulte comme c’est souvent le cas d’un croisement de bleu (en l’occurrence CHIVALRY) et de blanc (SPANISH PEAK). Ensuite on peut citer PALOMINO (Hall 51), joli rose beige cerné de beige plus foncé, TITIAN GOLD (Rudolph 51), superbe iris vieil or, et le grand blanc WEDDING BOUQUET (Buttrick 51), autre descendant de l’inévitable SNOW FLURRY.

1952

C’est une année riche en iris de grande classe dont certains sont toujours commercialisés cinquante ans plus tard, comme ACCENT (Buss 52), l’un des variegatas les plus lumineux. Le variegata-plicata BY LINE (deForest 52), remarqué à Florence, le jaune LIMELIGHT (Hall 52), le brun INCA CHIEF (Mitsch 52), introduit par Schreiner et largement utilisé par cette maison pour ses bruns (BRASILIA, GAYLIGHTS, RUSTICANA…), l’amoena CLIFFS OF DOVER (Fay 52), le rose HAPPY BIRTHDAY (Hall 52), le blanc FLEETA (Fay 52) surtout connu par ses descendants, sont parmi les plus intéressants, mais la palme revient à deux piliers : ELEONOR’S PRIDE (Watkins 52), élégant bleu ciel, sacré DM en 61, et RIPPLING WATERS (Fay 52), qui n’a été introduit qu’en 61, mais qui est peut-être l’iris le plus utilisé depuis par tous les hybrideurs, tant pour sa couleur, lilas, que pour sa forme, frisée, et ses aptitudes à engendrer des iris remarquables dans toutes les couleurs.

1953

Autre année très riche. Avec des variétés enthousiasmantes comme BLACK TAFFETA (Songer 53), fils du célèbre BLACK FOREST, DARK BOATMAN (Cook 53), autre grand noir, souvent utilisé par la suite, FALL PRIMROSE (G.P. Brown 53), jaune clair, LAVANESQUE (Schreiner 53), mauve, autre fameux géniteur, GREAT DAY (Tompkins 53), orange, JUNE MEREDITH (Muhlestein 53), rose flamant, recherché en hybridation, de même qu’un autre rose, NATIVE DANCER (Fay 53). Cependant les vedettes de l’année sont BLUE SAPPHIRE (Schreiner 53), REHOBETH (deForest 53) et SWAN BALLET (Muhlestein 53). Le premier a obtenu la DM en 58, le second, bleu également, a été sacré Florin d’Or en 57, et le troisième, tout blanc, a remporté la DM en 59.

1954

Il en est des iris comme des grands vins, il y a de grandes années et des petites. 1954 est un petit crû, côté iris. La seule variété remarquable cette année là a été HARBOR BLUE (Schreiner 54), que l’on trouve toujours dans les catalogues généralistes, qui est effectivement un superbe bleu, et qui a eu une longue descendance parmi les bleus, les violets et les blancs.


1955

Ce n’est pas non plus une très grande année. L’attention se portera néanmoins sur BRIGADOON (Tompkins 55), vivement coloré de pourpre fuchsia, BUTTERSCOTCH KISS (Plough 55), jaune aux sépales veinés de brun, une couleur fréquente chez Gordon Plough, CHARMAINE (Hamblen 55), beau jaune d’or centré de blanc, CHINESE CORAL (Fay 55), célèbre rose corail à barbes rouges, GLITTERING AMBER (Hamblen 55), rose abricot, et surtout TECHNY CHIMES (Reckamp 55), fameux jaune à barbes oranges, que l’on retrouve dans CATALYST, MARMALADE ou PUNKIN.

1.8.03

L’ENIGME DE LA SEMAINE

DANS LES BRUMES

Quel est l’intrus dans cette liste un peu brumeuse ?

· COASTAL MIST
· EVENING MIST
· PACIFIC MIST
· SIERRA MIST
· WILLAMETTE MIST


RÉPONSE À L’ÉNIGME DE LA SEMAINE DERNIÈRE

FINALIST (Joe Gatty 93), c’est une situation, pas une qualité !

UN PARCOURS SANS FAUTE

La Médaille de Dykes 2003 est allée à CELEBRATION SONG (Schreiner 93). Une première constatation est qu’il faut maintenant environ dix ans pour obtenir la récompense suprême. Cela fait en effet trois ans que les lauréats sont des iris « adultes », qui ont fait carrière à travers le monde et qui ont généralement déjà une importante descendance : YAQUINA BLUE, vainqueur en 2001, date de 1992, MESMERIZER, DM 2002, a été enregistré en 1991, et CELEBRATION SONG a été couronné l’année de son dixième anniversaire.

J’ai déjà parlé de CELEBRATION SONG il y a quelques mois. Je ne reviendrai donc pas sur ses caractéristiques, mais seulement sur son parcours dans la carrière des honneurs iridophiliques.

Première récompense en 95, avec une HM (Honorable Mention), en quatorzième position, derrière STAIRWAY TO HEAVEN (Lauer 93) qui le devança aussi pour la DM, qu’il a obtenue en 2000.

En 96, Florin d’Or au Concours de Florence, en 97 AM (Award of Merit), toujours derrière STAIRWAY TO HEAVEN.

En 1999 le nom de CELEBRATION SONG apparaît de nouveau dans un palmarès, en cinquième position pour la Wister Medal ; en 2000 il est toujours en course pour cette même Wister Medal, et il la rate de peu puisqu’il termine en seconde position, derrière MESMERIZER.

Les choses sérieuses commencent en 2001, où il arrive en troisième position pour la Médaille de Dykes, toujours derrière MESMERIZER. En 2002, encore une fois devancé par MESMERIZER, il s’octroie la deuxième marche du podium de la DM. Encore un petit peu de patience et ce sera bon en 2003. Ouf, la DM, enfin !

CELEBRATION SONG en a terminé avec les distinctions honorifiques. Il a par ailleurs fait une belle carrière commerciale : il est à l’affiche de presque tous les catalogues d’iris du monde, et sa DM va lui assurer un renouveau de popularité. En sera-t-il de même avec FANCY WOMAN (Keppel 95), qui a suivi une voie fort proche et qui a reçu la Wister Medal cette année ? On peut prendre les paris !